Il y a un peu moins de trente ans, la fermeture des hauts-fourneaux avait laissé 2 000 sidérurgistes sur le carreau. A l’époque, ce sont surtout les jeunes qui avaient trinqué. Leurs parents avaient en effet pu partir à la retraite à 50 ans avec un joli pécule pour acheter leur maison. Depuis, la vallée de Pompey, près de Nancy, a su faire le deuil de la sidérurgie et se reconvertir. Elle ne compte d’ailleurs « que » 10,5 % de chômeurs contre 11,3 % en moyenne en Lorraine.
Nouvel essor pour le bassin de Pompey (Crédits photo : Communauté de Communes du Bassin de Pompey)
Sur les cendres des hauts-fourneaux et des laminoirs qui ont fourni l’acier pour construire la Tour Eiffel, 300 entreprises ont vu le jour dès 1984, à l’image de la filiale américaine de Crown Bevcan, où sont fabriquées chaque année plus d’un milliard de canettes en acier dans des bâtiments très design. Dans cette société de 180 salariés, on travaille en se relayant 24 heures/24 et 7 jours/7. La moitié de la matière première vient de la coulée d’ArcelorMttal de Dunkerque, l’autre d’une usine de l’indien Tata Steel aux Pays-Bas. Les enseignes de la grande distribution Auchan et Leclerc, mais aussi Conforama, une usine de papier toilette, un centre de purification moléculaire, une entreprise de fauteuils roulants, ainsi qu’une fabrique d’autoradios aujourd’hui reconvertie en centre européen de maintenance se sont installés dans la vallée, participant ainsi à sa spectaculaire reconversion.