Après un an et demi de négociations infructueuses et un ultime tour de table avec les organisations syndicales en janvier, la SNCF a dernièrement annoncé son intention de fermer son centre de maintenance d’essieux de Montigny-lès-Metz.
Afin d’enrayer la chute de l’activité de son site mosellan, la SNCF envisageait de s’associer au groupe allemand Valdunes, leader européen dans le secteur de la production et la vente de roues, d’axes et d’essieux-montés à usage ferroviaire, pour créer une société qui aurait permis de relancer son centre de réparation de Montigny-lès-Metz et de donner du travail à ses 80 cheminots. L’opération aurait permis de capter de nouveaux clients européens, concurrents habituels de la SNCF, et de gonfler les carnets de commandes. L’accord avec Valdunes aurait pu attirer d’autres compagnies ferroviaires qui ne sont pas forcément prêtes à travailler avec la SNCF dans le contexte de concurrence ferroviaire en Europe. Cette nouvelle entité, dans laquelle la SNCF serait restée actionnaire majoritaire à 51 %, ne verra finalement jamais le jour. Les organisations syndicales, CGT en tête, se sont en effet bornées à s’y opposer, pendant qu’il s’agissait d’une privatisation déguisée d’un pôle stratégique de la SNCF. Si bien qu’à présent, le centre ferme. Bravo. Mieux vaut une activité que rien du tout. Les cheminots sans boulot vont devoir maintenant être reclassés en Moselle ou ailleurs.
bloggerslorrainsengages
3 mai, 2013 à 13:34
La décision résulte d’un échec dans la création d’une entité entre la SNCF et Valdunes, son concurrent avec lequel elle a préféré s’associer plutôt que de le combattre. 20 salariés de la SNCF sur 80 ont accepté d’entrer dans cette nouvelle société. Leur trop faible nombre a bloqué sa création. Rejetant ce qu’elle percevait avant tout comme une privatisation du centre de réparation et un risque de disparition du savoir-faire de l’atelier, la CGT (Confédération Générale du Travail) explique vouloir conserver « une maintenance intégrée » à Montigny-lès-Metz. L’entité créée avec Valdunes aurait pourtant sauvé l’atelier désormais condamné par une décroissance de son activité de 62 % en 10 ans et un bilan 2012 affichant 1,8 millions d’euros de déficit.