Le Centre d’expérimentation d’Ecurey-sur-Saulx fait partie des quatre projets de deuxième génération des Pôles d’Excellence Rurale labellisés en Meuse par le ministère français de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire. Les travaux ont démarré début 2013. L’idée est de mettre en œuvre concrètement les techniques, les expérimentations et les nouveaux modes d’organisation liés au développement durable. Le site va ainsi se décliner selon différents espaces au sein de l’ancienne usine et de l’ancienne ferme. Il disposera d’une plateforme de formation à l’écoconstruction, notamment en matière de rénovation d’habitations, d’un atelier consacré à l’ortie, d’un espace de sensibilisation au développement durable, d’un espace muséographique, d’une salle de rencontre, d’hébergements, d’un jardin maraîcher et de locaux pour résidence d’artistes.
Les anciennes fonderies d’Ecurey-sur-Saulx (Crédits photo : barleducnum.fr)
Situé dans la vallée de la Haute-Saulx, le site d’Ecurey-sur-Saulx puise son origine en 1144, date à laquelle fut fondée une abbaye cistercienne. Une forge y fut installée en 1188, avant d’être remplacée par des hauts-fourneaux en 1529. Le secteur est en effet riche en minerai de fer, en forêts et en rivières, éléments indispensables à ce type d’activité. Les religieux quittèrent l’abbaye à la révolution française et les frères Vivaux rachetèrent le site pour y implanter une exploitation agricole et un haut-fourneau en 1842. La fonderie fut rachetée par la famille Salin qui la développa au début du XXème siècle. A tel point qu’elle devînt une véritable cité ouvrière, dotée de logements, d’une école et d’une chapelle. L’entreprise se spécialisa alors dans la fabrication de fonte d’art (bustes, portraits, monuments, statuaire religieuse, etc.) et de fonte d’ornement (grilles, balcons). La production fut transférée à Dammarie-sur-Saulx en 1985. Le site d’Ecurey cessa toute activité en 1987.