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Metz : le Palais Cambout menace de s’effondrer

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Malgré les travaux d’urgence engagés il y a deux ans, les huit tourelles qui chapeautent le Palais Cambout de Metz menacent plus que jamais de s’effondrer. A tel point que cette petite citadelle de style néogothique, qui n’est ni inscrite ni classée aux Monuments historiques, constitue une réelle menace pour les piétons. Les deux derniers hivers ont fragilisé l’édifice. Les joints de pierre se délitent. Plusieurs blocs importants sont déjà tombés. Heureusement, aucun blessé ni dégât sur les voitures ne sont à déplorer.

Palais Cambout Metz

Le Palais Cambout est en péril à Metz (Crédits photo : JuJu939)

En cas de forte gelée ou de tempête, l’une des tourelles pourrait bien tomber. Situés à une vingtaine de mètres de hauteur, ces structures de maçonnerie mesurent environ deux mètres de haut. Par mesure de précaution, les tourelles ont été placées sous des filets. Quant aux créneaux qui coiffent tout le bâtiment, il y a fort à parier qu’ils ne sont pas en bon état. Il faut dire que cela fait trois ans que le bâtiment souffre d’infiltrations.

Il n’y a pas de budget pour engager des travaux. Construit pendant l’Annexion allemande à la fin du XIXème siècle, le Palais Cambout abrita longtemps un tribunal militaire. Il accueille depuis 1982 le Conseil des prud’hommes après la dissolution des tribunaux d’exception. A noter qu’une prison militaire, érigée en 1753, y était adjacente. Edifiée à l’initiative de Mgr de Coislin, elle a été détruite en 1985. Le Palais Cambout pourrait subir le même sort.

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2 Commentaires

  1. bloggerslorrainsengages

    1 septembre, 2013 à 12:18

    Les travaux de mise en sécurité du Palais Cambout, qui abrite le Conseil des Prud’hommes à Metz et dont les tourelles menacent de s’effondrer, sont estimés à 750 000 euros, selon le ministère français de la justice. Ce dernier précise qu’ils ne seront entrepris que « lorsque le contexte budgétaire de l’Etat le permettra ». Autant dire que le bâtiment n’est pas prêt d’être sauvé.

  2. Groupe BLE Lorraine

    11 novembre, 2020 à 18:45

    Fleuron de l’architecture messine de la première Annexion avec sa façade en pierre de Jaumont, ses créneaux, ses moellons et ses tourelles, le Palais Cambout a été construit à la fin du XIXème siècle dans un style néo-médiéval. S’il abrite aujourd’hui le Conseil des Prud’hommes de la Moselle, il a autrefois longtemps accueilli un tribunal militaire. D’ailleurs, non loin de là, Rue Haute Seille, se trouvait la prison militaire. Elle avait été érigée en 1753 pour loger les officiers du Quartier Coislin, avant d’être détruite en 1985. Le bâtiment du tribunal a quant à lui servi de prison à des déserteurs de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. Des Lorrains incorporés de force et des membres du Groupe Mario y furent notamment incarcérés avant l’ouverture du Fort de Queuleu. Puis, après la Bataille de Metz, ce sont des collaborateurs et des sympathisants nazis qui y furent enfermés. En décembre 1952, le tribunal militaire a accueilli le procès de deux médecins SS du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. En juin et en juillet 1954, les dirigeants du camp y furent à leur tour jugés et condamnés. A la suite de la dissolution des tribunaux d’exception en 1982, le Palais Cambout devînt le siège du Conseil des Prud’hommes.

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