L’industrie du meuble traverse une crise conjoncturelle et structurelle dans les Vosges. En pleine tourmente, la filière emploie encore 2 800 personnes dans 600 entreprises. Mais l’avenir incertain du groupe Parisot et des 388 emplois de son site MVM à Mattaincourt laisse craindre le pire.
L’industrie du meuble est en difficulté dans les Vosges (Crédits photo : Groupe Parisot)
En deux ans, des centaines d’emplois ont été supprimés au travers des innombrables liquidations et plans sociaux (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2012/04/13/faillite-industrielle-la-plaine-vosgienne-a-l%E2%80%99agonie/). Le secteur du meuble de cuisine et du mobilier en kit est particulièrement affecté. Début 2010, 250 salariés ont été licenciés chez Manuest (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/06/13/248-personnes-sur-la-touche-dans-les-vosges/), 126 chez ECB à Poussay. La liquidation de l’enseigne Vogica a entraîné la disparition d’un millier d’emplois et a provoqué la chute de Nevelt et de ses 144 salariés à Mattaincourt (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2012/01/08/vosges-nevelt-liquidee/), filiale du groupe Parisot. Récemment, c’est l’usine voisine MVM (Manufacture Vosgienne de Meubles), autre filiale de Parisot dans la commune, qui a été placée en redressement judiciaire. 388 personnes redoutent de perdre leur emploi à leur tour. Propriété de la holding Windhurst Industrie, le groupe Parisot, majoritairement implanté en Haute-Saône, fait l’objet d’une procédure de sauvegarde.
L’Ouest vosgien, qui concentre près de 60 % des emplois lorrains du secteur de l’ameublement bois, subit la crise de plein fouet. De quoi plomber encore plus le département, dont la vocation industrielle l’expose particulièrement aux défaillances de l’économie (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2012/06/17/industries-a-nouveau-menacees-dans-les-vosges/). Si les Vosges ne représentent que 16 % de l’emploi en Lorraine, elles accusent néanmoins le plus fort taux de suppression de postes.
Afin de sortir la tête de l’eau, il convient d’appréhender et d’implémenter un nouveau modèle. L’industrie du meuble vosgien doit désormais être capable de proposer des séries plus courtes, de les renouveler et de faire appel à des réseaux de compétences et à des designers. Les petites entreprises, insuffisamment dotées en capitaux, doivent mutualiser leurs moyens de production et de commercialisation, sachant que les voies d’avenir se situent dans la grande distribution et le luxe (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2012/01/13/restructuration-de-l%E2%80%99ameublement-lorrain-vers-le-haut-de-gamme/).
bloggerslorrainsengages
11 janvier, 2013 à 23:51
Le Tribunal de commerce d’Epinal a dernièrement décidé de la poursuite d’activité du site Parisot de Mattaincourt pour deux mois. La situation de l’ancienne Manufacture Vosgienne de Meubles sera à nouveau examinée lors de la prochaine audience prévue le 7 mars, date de la fin de la période d’observation. Mais de toute manière, la trésorerie de l’entreprise ne permet pas d’aller au-delà de fin mars. Chaque mois, elle perd en effet de l’argent et le chiffre d’affaires a été revu à la baisse. Par ailleurs, tous les repreneurs qui s’étaient manifestés se sont désistés. La situation est donc désespérée.
bloggerslorrainsengages
30 janvier, 2013 à 22:51
Le groupe Parisot a dernièrement annoncé un vaste plan de restructuration pour le site de Mattaincourt, dans les Vosges. Celui-ci prévoit de supprimer un tiers des effectifs de la Manufacture Vosgienne de Meubles (MVM).
L’usine, qui fabrique des meubles de cuisine et de salles de bains, avait été placée en redressement judiciaire le 7 novembre 2012, avec une période d’observation de six mois. La crise socioéconomique a fait chuter son chiffre d’affaires de -28 % en 2012, engendrant une perte de 8 millions d’euros. 120 postes seront donc supprimés sur les 381 que compte le site.
Le secteur de la fabrication de meubles, fleuron des Vosges, a déjà été largement éprouvé, notamment après la liquidation en janvier 2012 de Nevelt (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2012/01/08/vosges-nevelt-liquidee/), ex-filiale de Parisot à Mattaincourt (144 salariés) et d’ECM un an plus tôt, qui employait 122 salariés dans la commune voisine de Poussay, près de Mirecourt.
bloggerslorrainsengages
10 mai, 2013 à 18:22
Le Tribunal de Commerce d’Epinal a dernièrement prolongé de six mois la période d’observation du fabricant de meubles Parisot-Mattaincourt. Ce dernier, qui emploie plus de 300 salariés dans les Vosges, a été placé en redressement judiciaire en novembre 2012. L’entreprise, filiale du groupe Parisot basé en Haute-Saône, lui-même en difficulté, entend « poursuivre les efforts de compétitivité engagés » et « finaliser » son plan de continuation.
Groupe BLE Lorraine
16 avril, 2014 à 22:53
Après la validation par le Tribunal de commerce de Vesoul du plan de reprise du groupe Parisot, les juges du Tribunal de commerce d’Epinal ont également dernièrement approuvé la reprise du site vosgien de Mattaincourt par onze cadres de l’entreprise. Leur projet prévoit de conserver les unités de production en assurant le maintien de 2 000 salariés du groupe, leader français de la fabrication de meubles, dont le siège social se situe à Saint-Loup-sur-Semouse, en Haute-Saône. A Mattaincourt, 47 départs, dont 44 licenciements économiques, sont programmés sur 277 emplois. Cinq millions d’euros seront investis sur le site de l’ancienne Manufacture Vosgienne de Meubles. Une relance de la marque Vogica, acquise par le groupe Parisot en 2011, est également programmée.