Des villages pour séniors commencent à apparaître en Lorraine. Plusieurs projets sont en cours.
Concept créé en 2001 à Toulouse, les villages de séniors à l’européenne sont directement inspirés des bunker-villes américains réservés aux personnes de plus de 55 ans. Si là-haut ces lotissements clôturés ultrasécurisés abritent des milliers de personnes, à l’image de Sun City en Floride, chez nous, la dimension humaine de résidence, avec quelques dizaines d’habitations et un espace commun, a été privilégiée. L’aspect sécurité a néanmoins été conservé, avec un grillage haut de deux mètres, un portail électrique, de la vidéo surveillance, de la domotique et un gardien, en charge notamment de l’entretien des parties communes. Cela dit, beaucoup de résidents estiment que la sécurité passe davantage par le contact humain, le lien social et les voisins. En effet, nombreux sont ceux qui viennent pour rompre leur isolement.
En Lorraine, le concept est adapté à la clientèle régionale, comme l’illustre le programme baptisé « Les Seniors de l’Olympe » qui a ouvert en février 2012 à Yutz (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/12/30/la-metamorphose-de-yutz/). Ce village témoin est composé de 18 petits pavillons de plain-pied, de 45 appartements et de 350 mètres carrés d’espaces communs avec salons de coiffure et d’esthétique, salle de sports, salle de réunion et boulodrome, où les personnes peuvent se retrouver. A Yutz, la moyenne d’âge est de 74 ans. Le promoteur a ciblé une classe assez aisée, c’est-à-dire des retraités qui ont du patrimoine et sont en capacité d’investir, le plus souvent avec le concours de leurs enfants. Les appartements F2, F3 ou F4 et les petits pavillons tournent autour de plus 3 000 euros le mètre carré.
La clinique Sainte-Elisabeth, installée à Thionville, devait déménager à côté du village de séniors (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/07/13/yutz-la-clinique-sainte-elisabeth-deploie-ses-ailes/). Le petit lotissement s’est construit mais la clinique n’a toujours pas déménagé en raison de problèmes de financements. Si la présence d’un pôle médical à proximité de la résidence ne figurait pas sur les plaquettes commerciales du promoteur, l’annonce avait convaincu plusieurs investisseurs.
Ce type de village en cocon ne favorise pas la mixité sociale. Il a néanmoins l’avantage de constituer une solution alternative à la maison de retraite, dont l’entrée est souvent difficile à vivre. D’autres villages de séniors de 60 à 80 logements sont en projet à Amnéville-lès-Thermes et à Metz.
Dupont
16 avril, 2015 à 17:04
Bonjour je serais intéressé par un pavillon senior envers qui je dois me renseigner merci de me répondre