Depuis plus d’un an, le Centre Expert des Ressources Humaines et de la Solde (CERHS), installé quartier Blandan à Nancy, fait face à un gigantesque problème informatique. Des milliers de payes sont incomplètes, tandis que d’autres sont surpayées. La faute au système LOUVOIS (Logiciel Unique à Vocation Interarmées de la Solde).
C’est la pagaille au CERHS de Nancy
Mis en place en octobre 2011 pour gérer les soldes des militaires, ce logiciel est source de nombreux bugs. Plus de 75 défauts informatiques ont officiellement été observés. Depuis le basculement vers LOUVOIS, entre 80 000 et 100 000 feuilles de soldes présentent un trop-versé. Rien que pour le mois d’octobre 2012, 28 000 trop-versés ont été identifiés. Le CERHS a désormais deux ans pour récupérer cet argent. Dans le cas contraire, il y a prescription. Les sommes en jeu dépassent parfois 10 000 euros. Mais il n’y a pas que des erreurs de calcul. Le système informatique octroie en effet à nouveau le solde à des militaires qui ont quittés les rangs depuis plusieurs mois. Certains préviennent… d’autres pas.
Afin de régler le problème avant Noël, le ministère français de la défense a mandaté 100 personnes supplémentaires, installées à la hâte dans des préfabriqués, pour venir suppléer les 400 salariés de Nancy qui s’échinent à corriger les failles du logiciel. Pour un certain nombre d’entre eux, les difficultés avec le système LOUVOIS sont antérieures au basculement. Le projet ne marchait pas. Les agents travaillaient en double pointage. Une fiche de solde sur deux était fausse. Mais il a été décidé de basculer complètement sur LOUVOIS. L’éditeur publie régulièrement des patchs pour corriger les bugs, ce qui a pour conséquence d’en générer de nouveaux. Les incohérences se multiplient. Les personnels du centre de paiement de Nancy n’en peuvent plus. La charge de travail est telle, qu’ils doivent laisser tomber toutes les autres tâches. Autant d’argent public jeté par les fenêtres alors que LOUVOIS était censé en économiser.
Officiellement créé en 2010, le CERHS de Nancy a succédé à cinq autres centres de paiement qui ont été fermés par anticipation, pour faire des économies de postes, laissant des milliers de dossiers d’indemnités non réglés. Ils ne le sont toujours pas, si bien que des militaires attendent leur solde depuis plus d’un an.
Jamais un pays disposant d’un siège au conseil de sécurité de l’ONU et membre de l’OTAN n’a rencontré autant de difficultés pour payer ses soldats.
PIERRON
25 novembre, 2012 à 1:06
Regarde »BRUNO » où en est ton Armée! Même en Indo tu étais payé alors qu’aujourd’hui, en métropole certains militaires ne sont pas payés depuis plusieurs mois.Les gouvernants, eux sont payés et royalement.Que fait le chef des Armées? Rien. Ce n’est pas lui qui va payer les indemnités.Il préfère passer son weekend à La Lanterne. Ce n’est pas lui qui paye mais l’Etat donc nous.
bloggerslorrainsengages
10 avril, 2013 à 21:49
Chorus, le fameux système informatique de l’armée française, occasionne non seulement des problèmes pour le paiement des soldes des militaires, mais il met en plus en péril de nombreuses PME lorraines, à l’image de la société Augias Environnement à Yutz. Celle-ci a été placée en 2009 en redressement judiciaire en raison des défauts de paiement à répétition du ministère français de la défense. L’entreprise est passée de 400 salariés à 150 et de 26 franchises à plus que 4. Des centaines de PME seraient dans ce cas. Elles subissent les contrecoups des restructurations militaires (voir : http://forumdeslorrains.forumactif.com/t444-restructurations-militaires-en-lorraine) et des déboires de Chorus. Certains chefs d’entreprises estiment même que les retards de paiement seraient devenus un mode opératoire délibéré de l’Etat français par manque de budget.
bloggerslorrainsengages
31 mai, 2013 à 12:10
Face à l’ampleur des ratés informatiques du nouveau système de traitement des soldes des personnels militaires, hébergé au quartier Blandan à Nancy, soixante vacataires devraient prochainement compléter les renforts déjà venus prêter main-forte aux spécialistes de la solde. Faute de place, des shelters métalliques abritant des batteries d’ordinateurs campent dans l’enceinte militaire.
Le déploiement, effectif depuis octobre 2011, du système LOUVOIS (Logiciel Unique à Vocation Interarmées de la Solde) vire, de l’aveu même du ministre français de la défense, au « désastre ». Paies incomplètes, feuilles de soldes présentant un trop versé, etc. Une montagne d’erreurs a été commise à grande échelle, puisqu’elle concerne les personnels de l’armée de terre, des services de la santé et de la marine, soit environ 120 000 hommes. Un logiciel mal conçu, mal alimenté et mis en place dans la précipitation expliquerait de tels dysfonctionnements.
Le stock à régulariser ne serait plus que de 387 dossiers, contre plusieurs dizaines de milliers il y a quelques mois. Le logiciel de comptabilité Chorus s’ajoute à cet embarras. Victimes d’importants retards de paiements, depuis quelques années, plusieurs PME sous-traitantes du ministère de la défense ont déjà mis la clef sous la porte. Un véritable fiasco.
Groupe BLE Lorraine
4 décembre, 2013 à 23:18
Le ministre français de la défense a dernièrement décidé d’abandonner LOUVOIS, « logiciel en perdition qui ne fonctionnera jamais correctement », responsable de multiples dysfonctionnements depuis son entrée en fonction en 2011. Un nouveau système le remplacera. Le basculement devrait s’effectuer dès 2015 tout en maintenant une double commande jusqu’à ce que ce nouveau dispositif ait fait ses preuves. Dans l’attente de ce dernier système, les armées devront continuer avec LOUVOIS, en tentant d’en limiter les dysfonctionnements. Celui-ci continue en effet de générer des erreurs, en plus ou en moins, dans le calcul des soldes, malgré de multiples interventions pour tenter de le stabiliser. Depuis 2011, des dizaines de milliers de militaires ont vu leurs soldes amputées, voire pas payées du tout, alors que certains d’entre eux servaient en opération extérieure, en Afghanistan ou au Mali, laissant leurs familles dans de graves difficultés financières.