Le 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat (3ème RHC), basé à Rouvres-en-Woëvre près d’Etain, est menacé de fermeture. Une présentation du budget du ministère français de la défense fait en effet mention des principales opérations d’infrastructures en cours, à Pau et à Phalsbourg, qui abritent également des régiments d’hélicoptères de combat. Ces sites sont « destinés à accueillir des hélicoptères de nouvelle génération », c’est-à-dire des Tigres et des NH-90. Une note de bas de page affirme que pour Rouvres « les travaux sont suspendus depuis une décision prise en 2008 ». Les Gazelles du 3ème RHC ne seraient par conséquent pas remplacées.
La menace plane sur le 3ème RHC de Rouvres en Meuse (Crédits photo : voxfnredekker.com)
Le 3ème RHC a déjà rendu 200 militaires par rapport à l’effectif de 2008. Il en a encore perdu 50 autres cet été. Le départ des militaires et de leur famille fait baisser les effectifs dans les écoles du secteur, qui risquent à leur tour de fermer.
L’Etat français avait pourtant assuré, entre 2002 et 2006, qu’il équiperait le 3ème RHC de Tigres. 400 militaires supplémentaires devaient également arriver. Mais la France n’a bien évidemment pas tenu ses promesses.
Un comité de défense s’est créé. Des actions et des manifestations sont d’ores et déjà prévues pour maintenir la situation socioéconomique du secteur.
bloggerslorrainsengages
18 novembre, 2012 à 23:19
Près de 300 personnes ont dernièrement manifesté au centre-ville d’Etain pour protester contre la fermeture à moyen terme du 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat (3ème RHC). Forte de 1 100 hommes, sans compter leurs familles, la base est un véritable poumon économique pour cette petite ville de 3 800 habitants, située à une vingtaine de kilomètres de Verdun, dans le Nord meusien. La commune est plongée dans le flou artistique depuis quelques temps et le silence radio du ministère de la défense, ce qui n’augure rien de bon. Afin de ne pas être mis sur le fait accompli, les élus veulent désormais obtenir des réponses claires du gouvernement avant la prochaine loi de programmation militaire. Basée sur le Livre blanc à l’origine des iniques et odieuses restructurations militaires, celle-ci sera normalement votée au premier semestre 2013. La commission chargée de ce travail devrait rendre ses conclusions à la fin de l’année.