Après deux ans de travaux et 50 millions d’euros d’investissement, l’UEM (Usine d’Electricité de Metz) mettra en service au mois de décembre sa centrale à biomasse de Metz-Chambière, d’une capacité de 45 MW.
En brûlant 100 000 tonnes de bois chaque année, l’unité produira l’électricité de 10 000 ménages et le chauffage équivalent à la consommation de 20 000 logements. 60 % du réseau de chauffage urbain de Metz sera alors alimenté en énergie renouvelable. Le bois sera prélevé dans un rayon de 100 kilomètres à la ronde. Il s’agira de 68 % de plaquettes forestières, souvent des résidus non utilisés par l’industrie du meuble, de 20 % de bois de récupération issu des centres de tri et de 12 % d’écorces et de résidus de scieries.
La centrale fonctionnera selon le principe de la cogénération. La chaleur générée par la production d’électricité sera récupérée pour alimenter le chauffage urbain. Alors qu’une centrale classique présente des rendements dépassant rarement les 40 %, la centrale à biomasse de l’UEM sera à 80 % de rendement. Selon l’entreprise, la nouvelle unité permettra d’économiser 57 000 tonnes de CO2 émis par an grâce à un système élaboré de captation de particules.
L’UEM entend également augmenter ses capacités de production de chauffage urbain, dans la mesure où le réseau s’est considérablement étendu. Il est en effet passé en quelques années de 65 kilomètres à près de 100 kilomètres. Les dernières extensions concernent le Centre Pompidou-Metz, le Quartier de l’Amphithéâtre, l’hôpital de Mercy et le futur hôpital Robert Schuman.
CrapaudVert57
22 septembre, 2012 à 23:01
Le bois sert aussi à bon nombre de famille autour de l’agglomération à assurer une partie de leurs besoins en chauffage et à s’affranchir un peu de l’augmentation continue du budget de chauffage, gaz ou fioul. Pas toujours des ménages bien riches, et un usage de proximité de la ressource bois qui nécessite assez peu de transport.
Quelle sera l’incidence future de cette énorme consommation de bois pour les usages urbains sur le prix du stère utilisé par ces familles des villages alentour (et même un peu plus loin, semble t’il) ?
bloggerslorrainsengages
21 octobre, 2012 à 16:30
Avec une puissance thermique de 40 MW et une puissance électrique de 10 MW, la nouvelle centrale biomasse de Metz couvre la totalité du réseau qui s’étend sur 100 km, de l’hôpital de Mercy à Woippy en passant par le centre-ville. Metz est la première ville de plus de 100 000 habitants à s’être équipée d’une installation de ce type.
La nouvelle centrale biomasse utilise le principe de cogénération qui permet d’allier la chaleur et l’électricité et d’obtenir un rendement de 80 %, contre 35 % auparavant. La biomasse messine alimentera le chauffage urbain avec 60 % d’énergie renouvelable, soit le plus fort taux dans le réseau français. Le bois sera la matière première de la centrale. 100 000 tonnes de la forêt lorraine seront utilisées chaque année.
Rappelons que la régie municipale de l’Usine d’Electricité de Metz (UEM) a été créée dans les années 1950. A l’époque, la ville avait tout intérêt à développer ses propres installations. Elle s’était pour cela inspirée de l’Allemagne et du Danemark pour choisir son modèle de chauffage urbain. La période de reconstruction de l’après-guerre a facilité la mise en place d’une infrastructure aussi lourde. Si bien qu’aujourd’hui le système de chauffage urbain de Metz représente un tiers des parts de marché et 30 000 équivalents logements, alors que partout ailleurs il est avant tout utilisé uniquement pour les grands équipements. Dans la capitale lorraine, ce système chauffe les quartiers de Borny, de La Patrotte mais également le Centre Pompidou et le nouveau quartier de l’Amphithéâtre (voir : http://forumdeslorrains.forumactif.com/t159-quartier-de-l-amphitheatre). Les futurs « Coteaux de la Seille » y seront également raccordés (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/04/01/metz-les-coteaux-de-la-seille-comme-1er-eco-quartier-de-la-ville/).