La Villa Gouvy est l’une des nombreuses richesses du patrimoine culturel de Hombourg-Haut. Théodore Gouvy (1819-1898) y a vécu les trente dernières années de sa vie. C’est là qu’il a composé des œuvres majeures comme le Requiem ou le Stabat Mater. Il avait pour habitude de se promener le long de la Rosselle vers la Papiermühle où il méditait sur un banc longtemps appelé « Gouvy’s bank ».
Né prussien dans une famille de maîtres de forges qui portait l’amour de la France, il vit sans cesse entre les deux cultures. Chacune reconnut son œuvre mais aucune ne la revendiqua. Le compositeur connut pourtant une gloire mondiale. Son répertoire a été joué dans les plus hauts lieux de la musique avant de tomber dans l’oubli. Symphonies, musiques de chambre, œuvres pour le chant, le piano ou la flûte, Théodore Gouvy s’intéressa à tous les genres. Il a écrit cinq cantates dramatiques liées à la mythologie grecque et aux légendes scandinaves, ainsi qu’un petit opéra Matéo Falcone, même si pour lui l’aspect dramatique de l’opéra altérait la pureté de la musique. Il décéda à Leipzig en laissant une œuvre exigeante. Ses obsèques furent célébrées en la collégiale Saint-Etienne de Hombourg-Haut. Au cimetière, une sculpture qui le représente domine sa tombe.
Théodore Gouvy mérite d’être réhabilité en Lorraine et en France. C’est dans cette optique que l’Institut Gouvy a été créé en 1995. La structure, qui siège dans la Villa Gouvy, se veut la gardienne de la mémoire du compositeur. Les archives du prodige constituent la richesse de l’Institut, qui compte près de 200 membres dans le monde entier. Elles sont régulièrement consultées par les plus grands musiciens et musicologues qui viennent à la Villa, devenue depuis un centre de recherche, d’édition et de musicologie.