Selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques), il y aurait 317 000 personnes en situation de pauvreté en Lorraine. 14,1 % de la population serait concernée, contre 13,2 % en France métropolitaine. La Lorraine se situerait au 5ème rang des territoires les plus affectés par la pauvreté, après la Corse, le Languedoc-Roussillon, le Nord-Pas-de-Calais et la région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA).
Le niveau de vie moyen d’un habitant de Lorraine est par ailleurs de 21 100 euros par an, contre 22 340 euros en France métropolitaine. La notion de niveau de vie utilisée par l’INSEE correspond au revenu disponible du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation, soit une unité pour le premier adulte, 0,5 pour les autres personnes de plus de 14 ans et 0,3 pour les enfants de moins de 14 ans. Le niveau de vie médian, c’est-à-dire celui qui sépare la population lorraine en deux moitiés égales, se situe à 18 140 euros, contre 19 070 euros en France métropolitaine. A cela s’ajoute la progression des chiffres du chômage. On est passé de 103 000 chômeurs en juin 2008 à 152 000 en décembre 2011. Avec un déficit de 50 000 emplois de plus en trois ans, la Lorraine est confrontée au basculement dans la pauvreté d’une partie de plus en plus importante de sa population.
De même, si la médiane française des bas salaires est de 22,3 %, elle est de 28,8 % dans la zone d’emploi de Longwy, de 23,1 % dans celle de Metz et de 22,8 % dans celle de Nancy. En Lorraine, le revenu disponible annuel des 10 % des ménages les plus aisés s’élève à 33 240 euros. Le revenu disponible des ménages les plus aisés est ainsi 3,2 fois supérieur à celui des plus modestes. Cependant, le niveau de vie des Lorrains les plus aisés est inférieur de plus de 2 000 euros à la moyenne française pour cette catégorie de population qui s’établit à 35 840 euros par an.
Si la pauvreté apparaît à nos yeux comme un enjeu essentiel, qui plus est en période de crise socioéconomique, le dernier débat sur ce thème organisé par le Conseil Economique Social et Environnemental de Lorraine (CESEL) a été marqué par l’absence vertigineuse des élus de la République, dont la vocation est pourtant bien de prendre en compte toutes les composantes de la société. Aucun des représentants du collège patronal n’était également présent. Planifiée initialement avec les associations et les professionnels pour sensibiliser l’espace de quelques heures la centaine d’élus invités, à savoir conseillers généraux des quatre départements lorrains, conseillers régionaux, députés et sénateurs, la rencontre s’est finalement réduite à un échange entre des personnes livrées à leur découragement.
CrapaudVert57
1 septembre, 2012 à 13:15
C’est tout le problème de la gouvernance à trois, quatre ou cinq lorsqu’il n’y a pas d’enjeux financiers au vote. Certains ne se déplacent pas, ce qui « signe » bien entendu leur posture au regard du sujet. Organisez demain un débat sur l’énergie, et vous n’aurez de participants que les opposants à l’éolien, au nucléaire ou au gaz de schiste. D’ailleurs, les derniers débats publics nationaux ont été des échecs, il n’ont rien fait avancer du tout, chacun des « trois », « quatre » ou « cinq » restant sur sa posture de départ. Et il y a des domaines ou le choix de ne pas avancer est en fait celui de reculer.
Groupe BLE Lorraine
3 juin, 2015 à 22:53
Selon une étude menée par l’INSEE Lorraine, 327 000 personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en Lorraine en 2012, soit 14,6 % de la population. Le seuil de pauvreté monétaire s’établit à 989 euros par mois et par unité de consommation.
En France métropolitaine, le taux de pauvreté est de 14,3 %. En Lorraine, il touche davantage les Vosges et la Meuse (15,2 %). Notre pays se situe au 14ème rang sur 22 des régions les plus riches. La Bretagne a le taux de pauvreté le plus bas (10,5 %), la Corse le plus haut (20,4 %).
Cette étude révèle que le taux de pauvreté est plus fort dans les petits pôles (18,5 %) et les grands pôles urbains (17,4 %), notamment dans les villes-centres de Lorraine. Il est parallèlement moins élevé dans les couronnes des grands pôles urbains (8,4 %).
Par ailleurs, alors qu’au début des années 1970, la pauvreté était plus rurale et âgée, elle est aujourd’hui plutôt urbaine et jeune. Les jeunes et les familles monoparentales, plus souvent en situation de précarité, sont en effet les plus exposés à la pauvreté. Les jeunes sont enfin de plus en plus fragilisés par une grande difficulté d’accession à l’emploi et au logement.
Groupe BLE Lorraine
27 juin, 2015 à 11:36
En Moselle, le canton de Forbach cumule les difficultés. 41 % des jeunes y sortent du système scolaire non diplômés. Dans ce territoire, 60 % des ménages, dont le revenu médian se situe très largement sous la moyenne française, ne sont pas imposables. La proportion de chômeurs est par ailleurs supérieure à la moyenne. Enfin, 44 % des 45-54 ans sont sans diplôme, contre 34 % en France.
Groupe BLE Lorraine
1 mars, 2022 à 0:31
Caritas Moselle a dernièrement inauguré son vestiaire solidaire flambant neuf, juste à côté de l’ancien, sur le Boulevard Paixhans à Metz. D’une superficie de 580 mètres carrés, cette boutique de vêtements propose de quoi s’habiller dignement à des personnes dans le besoin contre seulement quelques pièces de monnaie. Les locaux ont également été équipés de sanitaires, de deux douches, d’espaces de stockage et de tri, d’un monte-charge, ainsi que d’une aire pour les plus petits. La boutique, qui reçoit chaque jour quatre tonnes de vêtements, est gérée par trois salariés et 74 bénévoles. En 2021, 2 460 familles, soit 8 600 personnes, y ont eu recours. La création et l’aménagement de ces locaux ont représenté un investissement de 1,46 millions d’euros.