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Hayange-Florange est viable

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Les conclusions du rapport Faure commandé par le ministre du redressement productif sur l’avenir du site de Hayange-Florange d’ArcelorMittal sont claires : le site intégré est viable, à condition de préserver sa compétitivité qui repose sur le maintien de sa performance industrielle, notamment dans les activités à froid. Pour cela, le rapport réclame « un plan d’investissement rapide et significatif, car l’avenir du site ne peut se jouer uniquement sur le Projet ULCOS (voir : http://blefondation.e-monsite.com/pages/actions-et-realisations/projet-ulcos.html). Ces investissements se chiffreraient à 450 millions d’euros, tant le site a souffert du manque d’investissements ces dernières années. Celui-ci possède malgré tout des atouts évidents, comme la technicité des aciers à haute valeur ajoutée produits par ses chaînes à froid, fruits des innovations du centre de recherche de Maizières-lès-Metz (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/10/28/maizieres-les-metz-a-la-pointe-de-la-rd/), idéalement positionné par rapport à ses grands clients automobiles.

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3 Commentaires

  1. bloggerslorrainsengages

    15 août, 2012 à 11:48

    Selon le rapport Faure, si le site intégré de Hayange-Florange est viable, il ne pourra néanmoins vivre seul. Trop de services ont en effet été délocalisés, à commencer par les services commerciaux.

    Comme tout le monde le sait, la stratégie d’ArcelorMittal est davantage guidée par des contraintes financières de court terme que par des considérations industrielles de long terme. Le rapport Faure affirme d’ailleurs que « la stratégie de Mittal se traduit par des choix d’investissements guidés par l’EBITDA (revenus avant intérêts qui mettent en évidence le profit généré par l’activité, indépendamment des conditions de son financement) et non par les volumes d’affaires. L’activité minière est privilégiée au détriment de la sidérurgie ». Pourtant, le segment Flat Carbone, auquel Hayange-Florange appartient, « représente sur la période 2008-2011, une part relativement constante du chiffre d’affaires du groupe, entre 27 % et 28 %. Mais en termes d’EDITBA, cette part a chuté de 26,5 % à 15 %, alors que le segment mines a explosé de 6 % à plus de 30 % ». C’est pourquoi, en 2011, « pour 100 de chiffre d’affaires dans le segment minier, ArcelorMittal investit plus de 20 ». Pour Flat Carbone Europe, l’investissement tombe à 3,2 !

    Pendant ce temps, les concurrents sidérurgiques (ThyssenKrupp, Saarstal, SCCB, etc.) ont tous massivement investi dans leur outil de production et mènent une politique diamétralement opposée à celle de Mittal. Jusqu’en 2009, date de la mise à l’arrêt temporaire de la filière liquide (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/09/11/siderurgie-arcelormittal-sacrifie-la-filiere-liquide-lorraine-sur-lautel-des-profits/), Hayange-Florange n’a donc fait l’objet que très peu d’investissements de transformation ou de croissance. L’essentiel de l’investissement s’est concentré sur la maintenance et l’environnement. A l’époque, Arcelor avait au contraire placé l’innovation au cœur de sa stratégie et consenti un effort important pour développer ses aciers plats à fort contenu technologique et à haute valeur ajoutée.

    Aujourd’hui, Hayange-Florange, malgré ses efforts pour maintenir une qualité digne de sa clientèle automobile haut de gamme, perd inexorablement des parts de marché. Une partie de la commande de Mercedes de 300 000 tonnes a par exemple été perdue au profit de Gand, fief du patron de la division Flat Carbone Europe, pour des défauts de qualité. Le savoir-faire est toujours là, mais si on ne remplace pas le rouleau d’électrozingage d’un montant de 500 000 euros, le site ne pourra plus faire face. L’Usibor grande largeur, acier plat ultraléger, est attendu par tous les constructeurs haut de gamme. Le projet est techniquement bien avancé, mais n’est toujours pas acté. Du jamais-vu pour Hayange-Florange qui avait toujours été à l’avant-garde.

    Rappelons que la conservation d’une capacité de production sidérurgique dans la filière liquide en Lorraine constitue un enjeu stratégique européen. C’est pourquoi il convient maintenant d’arrêter les faveurs faites à Mittal : crédits d’impôts, quotas de CO2 (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2012/05/19/pour-quelques-dollars-de-plus%E2%80%A6/), allocation chômage longue durée, crédits formation, etc.

  2. bloggerslorrainsengages

    24 août, 2012 à 14:02

    Ondeo IS, société de traitement des eaux dans les hauts-fourneaux P3 et P6 à Hayange-Florange, se désengage de sa prestation sur le site. Ses 25 employés quitteront les installations de l’usine à chaud d’ici la fin de l’année.

    La fuite des compétences électriques et mécaniques et la défection des sous-traitants résultent des conditions de travail et des exigences draconiennes imposées par ArcelorMittal aux personnels de Hayange, aux fournisseurs et aux intérimaires. A tel point que le packaging et la filière liquide sont de plus en plus menacés. A cela s’ajoutent encore les conséquences de l’application du Lean management dans les fonctions supports.

  3. bloggerslorrainsengages

    30 septembre, 2012 à 12:04

    Le rapport de Pascal Faure, ingénieur des Mines, accrédite la thèse que le site intégré de Hayange-Florange est « viable, fiable et rentable » à condition d’investir 400 à 500 millions d’euros « pour maintenir sa compétitivité et ses performances industrielles ». Mais si le chaud est séparé du froid, la situation n’est plus la même car un repreneur ne voudra pas l’un sans l’autre. Mittal le sait bien. C’est pour cela qu’il ne prend aucun risque en laissant entrevoir une vente partielle du site.

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