En France métropolitaine, il n’existe qu’une quarantaine de stations-service délivrant du GNV (Gaz Naturel pour Véhicules). Elles sont essentiellement regroupées dans la vallée du Rhône. Une nouvelle station publique est désormais opérationnelle à Morsbach, sur le site de l’usine de traitement des biodéchets Méthavalor. Cette station est la troisième de Moselle après celles de Metz et de Thionville. Mais elle sera la première en France à délivrer en septembre du biométhane pur ou BioGNV, issu des biodéchets des habitants de Moselle-Est. Ceux-ci seront purifiés en biométhane, grâce à une installation brevetée par Air Liquide. En attendant, la station de Morsbach est alimentée en gaz naturel via le réseau traditionnel.
Rappelons que les voitures roulant au GNV sont des véhicules bicarburation essence-GNV. Ces hybrides sont réalisés sur la base d’automobiles à essence auxquelles un système d’alimentation en gaz a été ajouté. Une centrale électronique d’injection est capable de gérer les deux carburants. Le GNV est stocké à une pression de 200 bars, dans des bouteilles de type plongée sous-marine, placées le plus souvent sous le plancher, afin de conserver le volume du coffre. Le prix d’un véhicule bicarburation essence-GNV est équivalent à celui d’un véhicule diesel, mais est fiscalement classé « véhicule propre ». La carte grise et les tarifs d’assurance sont par conséquent moins onéreux. Le nombre de mètres cubes de GNV consommé aux 100 kilomètres est identique au nombre de litres de sans plomb nécessaires pour parcourir la même distance.
Le méthane est l’hydrocarbure dont la combustion produit le moins de gaz carbonique (CO2). Treize millions de véhicules roulent au GNV dans le monde, dont 13 000 en France.
bloggerslorrainsengages
26 octobre, 2012 à 23:19
La filière biométhane a officiellement été lancée sur le site Methavalor de Morsbach, près de Forbach. Il s’agit d’une première en France.
Via le tri multiflux, les biodéchets de plus de 385 000 habitants de près de 300 communes sont collectés, afin de produire du compost et des engrais liquides. La valorisation du biogaz issus des restes alimentaires permet également de produire de l’électricité grâce à une turbine, de la chaleur et du carburant. Forbus, la Régie de transport urbain de la Communauté d’Agglomération de Forbach, a équipé une partie de sa flotte au GNV après la création de la station d’approvisionnement en biométhane de Morsbach. Un poste d’injection et une unité d’épuration du biogaz permettent également d’injecter du biométhane dans le réseau public, celui-ci étant parfaitement miscible avec le gaz naturel et de même qualité. L’unité d’épuration transforme ce biogaz, composé à 60 % de méthane et à 40 % de monoxyde de carbone en biométhane, composé quant à lui de 98 % de méthane pur. La habitants de Moselle-Est vont ainsi pouvoir se chauffer avec le gaz issu de leurs propres déchets ménagers.
L’idée est de contribuer au développement local en valorisant les ordures ménagères sans produire de déchets ultimes tout en créant des emplois. Le coût de cette matière première devrait par ailleurs rester stable des années, à la différence du gaz naturel qui augmente sans cesse.
bloggerslorrainsengages
26 octobre, 2012 à 23:24
Selon une étude de l’Agence de l’Environnement de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) de 2007, le gisement théorique de déchets et sous-produits représente une production annuelle potentielle de 4,4 millions de MWh en Lorraine. Ces biodéchets viennent principalement des résidus de culture (pailles, fanes) utilisés pour l’instant dans les élevages ou laissés sur place pour amender les sols, des déjections animales comme le fumier, ainsi que des déchets ménagers.