L’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) a dernièrement inauguré un nouveau bâtiment tout en bois sur son site de Champenoux, près de Nancy.
Cela correspond bien à l’image de cet institut, dont une partie du travail porte sur la forêt. Le bois utilisé s’inscrit par ailleurs dans le cadre d’un contrat d’approvisionnement concernant des forêts vosgiennes. D’une superficie de 2 000 mètres carrés, la structure de trois étages, qui répond aux normes BBC (Bâtiment Basse Consommation), accueille une cinquantaine de chercheurs autour d’équipements partagés. Elle intègre également des panneaux solaires.
Baptisé Laboratoire d’Ecologie et de Génomique Forestières (LEGF), le nouvel ensemble fait partie du campus de recherche lorrain de l’INRA, dont il est la vitrine. Il est relié aux autres bâtiments du site par un passage couvert. Le LEGF regroupe les principaux plateaux techniques du centre de recherches forestières, ainsi qu’une partie des bureaux de deux unités de recherches, à savoir Interactions arbres-microorganismes et Ecologie et écophysiologie forestières.
La construction de ce bâtiment au projet architectural innovant a représenté un investissement de sept millions d’euros.
bloggerslorrainsengages
20 juillet, 2012 à 12:00
Selon les conclusions d’une étude menée par un consortium international auquel appartient une équipe de chercheurs de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) de Nancy qui travaille sur le séquençage du génome des champignons, l’apparition, il y a environ 300 millions d’années, de champignons décomposeurs du bois, capables de le déconstruire totalement, serait en partie à l’origine de l’arrêt de la formation du charbon. Avant l’apparition de ce champignon, le bois mort s’accumulait, s’enfonçait dans le sol, se fossilisait et se transformait en charbon.
Les chercheurs lorrains, qui travaillent sur le programme « interactions arbres et micro-organismes », ont participé au séquençage de la truffe. Ils poursuivent actuellement leurs travaux sur le bolet et la chanterelle. Ceux-ci s’inscrivent dans le cadre des recherches sur les champignons symbiotiques, c’est-à-dire ceux qui se greffent sur le système racinaire de l’arbre.
Il s’agit de comprendre comment ces champignons saprophytes opèrent pour décomposer le bois mort.
Ce programme très vaste est porteur de grands enjeux bioénergétiques. Les industriels entendent en effet accéder aux mécanismes de la dégradation de la cellulose et éliminer la lignine, afin de fabriquer les biocarburants du futur à partir de bois.