La Lorraine est le carrefour de l’Europe, Metz, celui de son agglomération. Le problème avec les carrefours, c’est que tout le monde s’y croise. Selon les données municipales, les Messins possèdent en tout et pour tout 52 000 voitures qui ne roulent que de temps en temps. Or, près de 100 000 véhicules traversent Metz quotidiennement selon un axe Nord-Sud, c’est-à-dire sur l’A 31, et plus de 35 000 selon un axe Est-Ouest en passant par le centre-ville via les avenues Jean XXIII et Joffre et 42 400 dans les deux sens de la Voie Rapide Est. Ce rouleau permanent représente l’équivalent de deux véhicules par seconde entre 6 heures et 22 heures. 27 000 véhiculent transitent également par l’avenue Foch, entre les rues De Curel et la place Mondon, 28 200 véhicules boulevard de Trèves et 31 300 sur celui du Pontiffroy. C’est le Ring, l’anneau impérial, qui fait office de périphérique intérieur, qui s’esquisse ici.
Mais les flux de véhicules se comptabilisent aussi sur les grandes dessertes secondaires, comme sur l’avenue des Deux-Fontaines (17 800 véhicules par jour), sur le boulevard Saint-Symphorien (17 600), sur l’avenue du XXème Corps Américain (15 500) et sur la rue de Paris (13 000). Par ailleurs, si la Rocade Sud a été bénéfique, elle a accentué la circulation sur les avenues de Magny et Malraux. Depuis son ouverture, les flux de la rue de Pouilly sont passés de 8 000 à 12 000 véhicules par jour.
Ces précieuses données ont été établies par le centre de régulation des services techniques de Metz grâce à un capteur magnétique installé sous le bitume, à côté de chacun des 140 feux tricolores de la ville. Ces flux ont des conséquences sur la circulation, la carte du bruit, le prix de l’immobilier et sur la santé publique. Le lien entre pollution automobile et cancers a en effet été établi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).