Les habitants d’Enchenberg, commune de plus de 1 200 âmes dans le Bitscherland, étaient autrefois surnommés les « Hawerspatzen » ou « Haferspatzen », autrement dit les « moineaux pilleurs d’avoine ». Une étude historique a en effet montré que la population du village étaient autrefois essentiellement rurale, avec une immense majorité de cultivateurs, journaliers et propriétaires, aux côtés de quelques artisans, comme des maçons, des cordonniers, des tisserands ou des tailleurs de cristal.
La commune regorge de Fath, de Muller, de Rimlinger et de Schwartz, quatre familles attestées à Enchenberg dès 1670, c’est-à-dire au lendemain de la Guerre de Trente Ans, mais aussi de Hinsberger, de Meyer, de Steiner, de Weyant et de Wittmann … Des familles venues parfois de loin, de Bavière par exemple, comme c’est le cas des Wittmann, dont l’ancêtre, Georges, était natif de Kirchdorf, ou des Fath, descendants tous de Thiébault (Théobald) Fath, qui serait né à Würzburg vers 1630. Ces hommes courageux n’avaient pas hésité à s’expatrier, dans l’espoir d’une vie meilleure, afin de profiter des avantages concédés par les Ducs de Lorraine qui cherchaient à repeupler leurs Etats et à relancer l’économie.