L’Arbre de Mai

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Il s’agit d’un jeune arbre ou d’un rameau que les jeunes gens installaient contre le mur du domicile des jeunes filles à marier dans la nuit du 30 avril au 1er mai pour les honorer.

En remerciement, pour « arroser » leur mai, les filles offraient gâteaux et boissons.

Arbre de Mai

La fontaine était également ornée d’un jeune arbre pour, selon la tradition orale, s’assurer qu’elle coule toute l’année.

Un langage était autrefois associé à l’essence de l’arbre. Par exemple, le charme symbolisait une fille charmante, l’aulne une belle fille, l’hêtre un amour profond, le sapin une fille volage ou bêcheuse et le cerisier une fille facile. L’usage du hêtre se généralisa par la suite.

Cette nuit était également mise à profit pour se défouler et effectuer un charivari : vacarme sous les fenêtres des personnes grincheuses et déplacement des objets les plus divers (pots de fleur, volets, portique, banc, matériel agricole, pile de bois, etc.). A chacun le lendemain de récupérer son bien !

Enfin, la Hiérogamie (ou accouplement) du Prince et de la Belle de Mai constituait le point culminant des Fêtes du Printemps. Elle était gage de fécondité de l’Eté victorieux. L’Erection de l’Arbre de Mai et les diverses Danses des Rubans font de même partie des plus belles manifestations de nos folklores régionaux européens.

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2 Commentaires

  1. bloggerslorrainsengages

    19 juin, 2013 à 18:32

    Dans les siècles passés, cette frénésie de la célébration de l’énergie vitale donnait lieu, parmi les jeunes gens, à des rites champêtres et à des jeux propres à leur âge. Sous prétexte de cueillir l’aubépine, on les envoyait dans les bois et les prés où ils passaient la nuit en jeux amoureux. On appelait ça « Faire le Mai ». Il y avait également des rites de passages à l’âge adulte pour les adolescents. Les chrétiens, jugeant ces pratiques scandaleuses, tentèrent de les éradiquer en faisant du mois de Mai le mois Marie, obligeant ainsi à remplacer un hymne à la vie par une célébration de la virginité et de la chasteté. La tradition des « mais » est tenace et perdure dans certains villages du Toulois. Il s’agit pour les garçons de déposer dans la nuit qui précède le 1er mai une branche, qu’on appelle le « mai », devant les maisons où il y a des jeunes filles (à marier). Les veilles filles se voient quant à elle doter d’une branche épineuse. En retour, ils reçoivent une invitation à un bal, même si ce dernier n’a plus trop cours.

  2. Groupe BLE Lorraine

    3 mai, 2023 à 23:24

    Autrefois, il était d’usage, dans les villages lorrains, de dresser, début mai, un mât du rond, c’est-à-dire un tronc d’arbre élagué orné de rubans colorés, destiné à être brûlé à la Saint-Jean. L’on pouvait, après plus d’un mois de veillées, danser autour. La croyance populaire voulait que, la première fois, le mât fût tressé par les villageois. La qualité de la tresse augurait la qualité des récoltes. Ces danses traditionnelles, très visuelles, qui constituent encore aujourd’hui notre patrimoine immatériel, reposaient non seulement sur l’écoute de la musique, mais aussi sur l’écoute de l’autre. C’est en effet de la coordination des mouvements entre tous les danseurs que naissait une tresse colorée faite et défaite au rythme de la musique.

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