Au terme de plusieurs années de travail, le zoo d’Amnéville a dernièrement ouvert son Gorilla’s Camp où huit mâles nés en captivité à Jersey, Amsterdam et Tel-Aviv ont élu domicile. Dans cette serre tropicale de 2 000 mètres carrés, reliée par une passerelle surélevée à un grand parc extérieur, deux groupes de gorilles des plaines occidentales cohabitent sans jamais se croiser. Les deux groupes sont dirigés par deux dos argentés de 23 ans et 19 ans pesant respectivement 238 kg et 190 kg. Dans la nature, ils s’éviteraient pour s’épargner des conflits inutiles. Il en est de même en Lorraine. Question de lutte de pouvoir : il n’y a pas la place pour deux dominants. Pour autant, le gorille est l’un des animaux les plus placides de la jungle. Il procède par intimidation. Ses cris, ses charges et les raclées qu’il feint de donner ont d’abord une visée préventive. Ces anthropoïdes sont ainsi bien moins agressifs que leurs lointains cousins les chimpanzés, qui n’hésitent pas à s’entre-tuer si cela tourne mal. Evidemment, les gorilles sont autrement plus puissants. Ils ne mesurent pas leur force, ce qui les rend dangereux malgré eux.
Gorilles (Crédits photo : William Crochot)
Après avoir été rejetés par leur groupe respectif, les gorilles du zoo d’Amnéville ont été réunis pour en former deux autres. Et, à les voir évoluer, c’est une réussite. Dans un avenir plus ou moins lointain, des femelles pourraient les rejoindre en vue de reproductions.
Entamé en 2010, le chantier de ce projet pharaonique a représenté un investissement de 10 millions d’euros pour transformer un hectare de terrain en trois vastes enclos extérieurs entourant la gigantesque serre tropicale séparée en trois modules. Le Gorilla’s Camp présente également un village traditionnel congolais et une réplique du camp de Diane Fossey. Un décor digne des plus grandes productions hollywoodiennes. En lisière de la future forêt équatoriale, ces installations sont uniques en Europe et n’ont d’équivalence dans le monde que celles du zoo du Bronx à New-York.
Le projet amnévillois est inscrit au programme européen pour les espèces en danger (EEP). Il existe entre 15 000 et 20 000 gorilles des plaines en liberté, contre seulement 700 gorilles des montagnes. Ce sont pourtant bien les premiers qui sont considérés en « danger critique d’extinction », en comparaison des seconds dits « en danger ». Leur population chute en effet de moitié tous les ans car ils sont moins bien protégés que les autres, dans des zones connaissant une forte déforestation, des guerres et où ils sont victimes du braconnage et de trafics.
Pour 2013, le zoo d’Amnéville a d’ores et déjà annoncé la création d’une ferme dédiée aux animaux domestiques et l’arrivée d’une nouvelle tête d’affiche, à savoir le lion blanc du Kalahari. En attendant, il est entré dans le cercle fermé des cinq établissements français présentant des gorilles.
bloggerslorrainsengages
9 septembre, 2012 à 22:32
Au terme de plusieurs années de travail, et un mois après l’arrivée de ses huit nouveaux pensionnaires, le zoo d’Amnéville a ouvert son Gorilla’s camp où huit mâles nés en captivité à Jersey, Amsterdam et Tel-Aviv ont élu domicile. Dans cette serre tropicale de 2 000 mètres carrés, reliée par une passerelle surélevée à un grand parc extérieur, deux groupes de gorilles cohabitent sans jamais se croiser. Dans la nature, ils s’éviteraient pour s’épargner des conflits inutiles. Il en est de même à Amnéville. Question de lutte de pouvoir : il n’y a pas la place pour deux dominants. Pour autant, le gorille est l’un des animaux les plus placides de la jungle. Il procède par intimidation. Ses cris, ses charges et les raclées qu’il feint de donner ont d’abord une visée préventive. Ces anthropoïdes sont ainsi bien moins agressifs que leurs lointains cousins les chimpanzés, qui n’hésitent pas à s’entre-tuer si cela tourne mal. Evidemment, les gorilles sont autrement plus puissants. Ils ne mesurent pas leur force, ce qui les rend dangereux malgré eux.