La production de mirabelles de Lorraine est aujourd’hui assurée pour un tiers chacun par les départements de la Meuse, qui fut la première à la relancer, de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges.
Verger de mirabelliers dans le Pays Messin (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
En Moselle, les producteurs se font rares, surtout depuis la fin de la coopérative de Woippy qui a longtemps prospéré dans les années 1970 et 1980. Le travail battait alors son plein au moment des fraises (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/02/26/woippy-sous-un-nouvel-angle/) et des mirabelles. C’était l’époque où les hommes rentraient de l’usine et donnaient un coup de main à leurs femmes dans les vergers. Les fraises se vendaient dans le monde entier. Ces temps-là sont révolus.
En effet, la Moselle est le seul département lorrain à ne pas s’être engagé dans la reconquête de la mirabelle. De fait, la production mosellane du fruit d’or, qui symbolise si fortement la Lorraine (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/08/01/la-mirabelle-reste-le-fruit-dor-lorrain-par-excellence/), est quasi confidentielle. Il n’existe plus de coopérative qui fédère les arboriculteurs. Quelques irréductibles continuent en écoulant eux-mêmes leur production sur les marchés, dans des circuits courts, ou en choisissant de développer un débouché à part, comme c’est le cas de la famille Maucourt, du côté de Marieulles, près de Verny. Elle ne produit que la variété de Nancy, la mirabelle de Metz étant presque tombée en désuétude. Mis à part dans les jardins de particuliers, on ne trouve d’ailleurs plus cette variété que dans le verger du centre d’expérimentation fruitière de l’AREFE (Association Régionale d’Expérimentation Fruitière de l’Est) à Hattonville (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/09/18/200-000-mirabelliers-en-lorraine/). Il faut dire qu’autour de Metz, l’urbanisation et le développement de zones d’activités ont pris le pas sur les hectares de vergers.