Nous avions déjà évoqué le sujet, la Lorraine essaye de plus en plus de se faire une place dans le monde des mousseux. Les producteurs des trois vignobles lorrains ont déposé en juillet 2011 un dossier de demande d’AOC Crémant de Lorraine auprès de l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine). Cette nouvelle AOC lorraine viendrait se substituer à l’appellation « vin mousseux de qualité » qui habille les bouteilles des 27 viticulteurs concernés. Lors des vendanges 2010, ces derniers ont produit près de 1 400 hectolitres : 600 pour les Côtes de Meuse, 500 pour la Moselle et 268 pour les Côtes de Toul. Le plus important producteur lorrain de vins effervescents, installé à Marieulles-Vezon, dans le Pays Messin, a sorti 32 000 bouteilles.
Vignoble à Vaux (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Cela dit, la route vers l’AOC est longue et périlleuse. Elle peut prendre entre trois et dix ans. Les trois vignobles doivent en effet définir le cahier des charges précis des cépages composant le futur crémant. Or, en Moselle, les effervescents sont élaborés à partir de pinot gris et d’auxerrois. Dans les Côtes de Meuse, ils sont à base de chardonnay, d’auxerrois ou de pinot blanc et dans le Toulois, ils sont issus du gamay.
Mais la Lorraine a de nombreux arguments à faire valoir en la matière. Elle dispose en effet d’une fraîcheur et d’un climat idéal qui favorisent la maturité lente nécessaire aux vins à bulles. Par ailleurs, son sol argilo-calcaire est identique à celui de Champagne. De toute manière, il n’y a pas de secret, le champagne reste le vin effervescent par excellence aujourd’hui. En termes de crémant, c’est l’Alsace. Au milieu, il y a la Lorraine.
Rappelons enfin que la Moselle a longtemps fourni en raisins les plus grandes maisons de champagne. Certaines étaient même implantées sur place, comme en attestent des anciennes cartes postales. Il y a vingt ans, quand on parlait de vins de Moselle, tout le monde rigolait. Aujourd’hui, tout le monde en veut.
Stéphan
1 mars, 2012 à 10:44
Juste pour préciser que TOUTE la Lorraine fournissait la champagne en raisins au début du siècle, et que la moselle n’était pas, loin de là, le 1er département producteur en Lorraine à l’époque.
bloggerslorrainsengages
1 mars, 2012 à 19:25
Merci de bien vouloir préciser vos sources.
Stéphan
2 mars, 2012 à 11:35
Je n’arrive pas à retrouver mes sources concernant la fourniture en champagne. Par contre, concernant la 2e partie de mon commentaire précédent, je peux vous citer l »excellent livre de Mr Guyot, qui a laissé son nom pour décrire une taille de la vigne (que j’utilise moi-même pour la mienne).
« Sur la viticulture du Nord Est de la France, Jules Guyot, ministère de l’agriculture »
http://books.google.fr/books?id=9o-g6evOVcAC&pg=PA188&dq=viticulture+lorraine&hl=fr&sa=X&ei=jJBQT8PnENPc4QS5r_jqDQ&ved=0CEQQ6AEwAg#v=onepage&q=viticulture%20lorraine&f=false
vous y trouverez p170 les surface cultivées en Meurthe, et p203 celles en Moselle. les autres département doivent y être aussi. Je n’ai pas retrouvé la référence d’un livre beaucoup plus détaillé su cela.
Et vous, quelles sont vos sources ?
bloggerslorrainsengages
2 mars, 2012 à 19:01
Ok, merci.
De notre côté, divers recoupages d’informations entre RL, ER et articles des comités de tourisme (régional et mosellan).
Stéphan
5 mars, 2012 à 12:12
Si je peux me permettre, les journaux quels qu’ils soient sont partisans tout comme les offices de tourisme.
cordialement
bloggerslorrainsengages
5 mars, 2012 à 19:59
En effet. Tout le monde l’est d’une manière ou d’une autre de toute façon.
Bien à vous.