Sélectionné pour la seconde vague des Campus d’excellence dans le cadre des investissements d’avenir du Grand Emprunt, le projet lorrain, baptisé Ingexys et porté par l’Université de Lorraine (UdL), n’a pas été retenu. Les dossiers des établissements d’Aix-Marseille, de Toulouse, du campus technologique du plateau de Saclay, situé au Sud-Ouest de Paris, ainsi que ceux des pôles parisiens Sorbonne Universités (universités de Paris 2, 4 et 6), Sorbonne Paris-Cité (universités de Paris 3, 5, 7, 13 et Sciences Po Paris) ont donc rejoint les projets de Bordeaux, Strasbourg et Paris Sciences et Lettres, retenus lors de la première vague. Ces 8 campus se partageront une enveloppe de 7,7 milliards d’euros et bénéficieront d’une notoriété accrue. Le but de cette initiative est de « faire émerger des pôles pluridisciplinaires d’excellence de rang mondial capables d’attirer les meilleurs étudiants, les professeurs et les chercheurs et les plus reconnus ».
Outre ce schéma de développement singulièrement étroit, le Groupe BLE Lorraine constate une fois de plus qu’avec 50 % des projets sélectionnés, Paris, pourtant déjà largement favorisé par une concentration excessive des moyens, accapare l’essentiel des ressources et des aides, ce qui aggrave encore davantage les déséquilibres territoriaux. En effet, la Lorraine reste quant à elle toujours la grande oubliée, au profit des plus « gros » (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/03/18/la-lorraine-davance-lesee-par-le-grand-emprunt/).
Un coup classique mais terriblement révélateur du centralisme jacobin français et de ses effets pervers.
CrapaudVert57
26 février, 2012 à 23:00
Bonjour,
Tous ces « appels à projets », quelle que soit l’échelle, européenne, nationale, ou même régionale, et quelle que soit la thématique, semblent avoir un effet difficile à compenser : ils donnent un avantage aux équipes déjà constituées et favorisent les structures les plus importantes en capacité de mettre les moyens. Pas forcément dans le sens d’un aménagement homogène du territoire : toute « avancée » a plutôt tendance à s’accentuer, pas à se diffuser.
bloggerslorrainsengages
15 avril, 2012 à 16:08
Le dossier lorrain pour l’IDEX n’a pas réussi à décrocher le précieux label d’excellence mondial. Si le président du jury a souligné le caractère remarquable du projet INGEXYS, il a considéré qu’il manquait juste à la Lorraine « une petite densité supplémentaire de chercheurs ». A cause de cet échec cuisant, l’Alsace va aspirer certains chercheurs de qualité de notre province et réduire par conséquent encore plus leur densité.
Le président du jury a néanmoins écrit au gouvernement français pour qu’il fasse un geste pour la Lorraine. Ce dernier a ainsi proposé comme lot de consolation un contrat de site.
Les laboratoires lorrains ont en effet besoin de financements pluriannuels et surtout d’un label qui leur permettent d’exister à l’international. Le terme « d’université innovante » pourrait servir ce désir légitime de reconnaissance.