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La Lorraine en mal de ses habitants

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Selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques), la Lorraine comptait 2 350 112 habitants au 1er janvier 2009, soit 39 736 de plus qu’il y a 10 ans. La croissance démographique lorraine repose uniquement sur un solde naturel positif. Autrement dit, en 10 ans, il y a eu plus de naissances (272 000) que de décès (209 000), soit 63 000 Lorrains de plus. Mais cela est contrebalancé par un solde migratoire déficitaire. Ainsi, chaque année, 2 300 personnes de plus quittent la Lorraine par rapport à celles qui viennent s’y installer.

La conjugaison de deux phénomènes décrits précédemment permet à la population lorraine de progresser de 4 000 personnes par an depuis 1999. Rapporté à la population, le taux de croissance en Lorraine n’est que de 0,17 %, soit 4 fois moins que le taux de croissance en France qui est de 0,67 %. Le phénomène s’inscrit malheureusement dans la durée. Même si ce déficit migratoire est pour l’instant caché par la croissance naturelle, quand la population va baisser, la Lorraine se trouvera dans une situation vieillissante.

Si Nancy, avec 108 597 habitants, a gagné sur la période 2 767 habitants, l’érosion se poursuit inexorablement à Epinal qui a perdu 3 602 habitants pour redescendre à 34 605 habitants. Le repli se poursuit également à Saint-Dié-des-Vosges, Remiremont, Gérardmer, Vittel et Neufchâteau.

Il est malheureusement évident que la Lorraine ne fait pas partie de l’axe des régions attractives, situées à l’Ouest et au Sud de la France. L’héliotropisme explique en partie ce constat. L’image beaucoup plus (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/04/12/lorraine-la-bataille-de-limage/). Le faible niveau d’emploi constitue également un facteur et renvoie à une bien triste réalité, pourtant contrastée. D’un côté, la Lorraine attire des personnes par son aspect frontalier. Il y a les personnes qui s’installent pour aller travailler au Luxembourg, en Allemagne et dans une moindre mesure en Belgique. Et il y a aussi des Luxembourgeois et des Allemands qui viennent vivre près des frontières attirés par les bénéfices immobiliers qu’ils gagnent en vivant en Lorraine. Mais dans le reste de notre territoire, les bassins d’emploi sont en berne (voir : http://forumdeslorrains.forumactif.com/f60-crise).

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13 Commentaires

  1. Luxokikouyou

    16 janvier, 2012 à 22:13

    Marrant cette synthèse abordant la Lorraine sur les seuls exemples de Nancy et des Vosges.

    Et au Nord, à l’est et à l’ouest de Nancy, comment se portent les soldes migratoire ?

    Verdun, Bar le Duc, Briey, Longwy, Thionville, Metz, Faulquemont, Saarguemines, Forbach, Saint Avold, notamment sont en Lorraine, non ?

  2. bloggerslorrainsengages

    16 janvier, 2012 à 23:24

    Bonsoir,

    marrant ce commentaire; à un moment donné, certains nous reprochaient de parler trop du sillon mosellan et du Pays-Haut, maintennant c’est le contraire; enfin bon, personne ne peut prétendre à l’exhaustivité…

  3. Balthar

    17 janvier, 2012 à 14:11

    La perte pour Epinal est (une fois de plus) bien contesté par le maire,les Spinaliens,donc les personnes sur place sont les premiers a suivre le maire contre la façon de recensée par l’INSEE !

    Il est vrai que vivant il y a quelques années sur Epinal et y retournant souvent je suis plus que surpris de cette sois disante perte assez conséquente…!?

  4. Stéphan

    17 janvier, 2012 à 16:33

    Si je voulais être mauvaise langue, je dirais que l’article ne parle pas de Metz parce que la ville continue à perdre de la population. De 123 776h en 1999 à 121 841h en 2009 (http://www.insee.fr/fr/insee_regions/lor/themes/EL/EL274/Moselle.pdf)

    Mais il ne faut pas oublier que ces chiffres ne sont qu’un ajustement des chiffres de l’année précédente. Le recensement se fait dorénavant de manière continue sur une partie de la population des grandes villes.
    Donc pas question de comparer avec les chiffres de 2008. C’est avec ceux de 1999 (comme cela est fait dans l’article) qu’il faut juger la variation de population des grandes villes.
    Pour les villes plus petites, il s’agit du recensement total de la commune.

    Autre Remarque: vous utilisez les chiffres de population totale (anciennement dénommé avec doubles comptes), alors qu’il faut prendre les chiffres de population municipale.
    Pour Nancy par exemple, les chiffres sont de 103 605h en 1999 et 106 318h en 2009 (http://www.insee.fr/fr/insee_regions/lor/themes/EL/EL274/Meurthe-et-Moselle.pdf).

    Cordialement

  5. fred

    17 janvier, 2012 à 18:55

    Il serait plus juste de parler d’agglomération et non des communes.
    Et désolé pour vous Stephan mais si Nancy ville a gagner des habitants c’est au détriment de nombres de commune de son agglomération en particulier Vandoeuvre. Pour Metz c’est l’inverse en sachant toutefois que la nouvelle municipalité consciente du problème a depuis son arrivée lancée de nombreux projet urbain qui devrait permettre à Metz ville de regagner des habitants.
    Pour terminer la première unité urbaine ( donc agglomération ) de Lorraine c’est Metz devant Nancy.

  6. Stéphan

    18 janvier, 2012 à 1:39

    @fred; il n’y a pas à être désolé. J’ai fait mon deuil de la démographie Lorraine depuis le recensement de 1982. En Lorraine, ce qui se gagne quelque part se perd forcément ailleurs dans la mesure ou notre solde migratoire est largement déficitaire (quoique en amélioration depuis une dizaine d’années).
    J’ai parlé de Nancy et de Metz uniquement parce que l’article parle entre autre de ces villes.
    Aucune grande ville en Lorraine peut se vanter d’être dynamique dans son intégralité.
    Si la ville centre gagne des habitants, la petite couronne en perd (cas de Nancy, l’inverse à Metz).
    Les seules zones qui continuent à croître, ce sont les zones péri-urbaines.

    NB: Depuis le 19 mai 2011, l’INSEE à redéfini les communes des aires urbaines et unité urbaines de France. Ainsi l’aire urbaine de Metz tout comme celle de Nancy ont perdues des communes. Mais ce ne sont que des chiffres, inutiles de se battre pour savoir qui est au dessus de l’autre, nous sommes démographiques tous à l’agonie. Il suffit de voir le nombre de places que nous avons perdu dans le classement national des aires urbaines…quelle dégringolade (Nancy à la 20e place, Metz à la 24e !
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Aire_urbaine_%28France%29

    Idem pour les unités urbaines, dégringolade de Metz à la 21e place et Nancy à la 22e.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Aire_urbaine_%28France%29 . Alors ok, l’UU de Metz est plus peuplée de 4000h , à la bonne heure !

    Les aires urbaines sont les délimitation qui permettent de comparer les agglomérations française avec celles européennes. L’aire Urbaine englobe les communes rurales dont au moins 40% de la population travaille dans le pôle urbain.
    http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/aire-urbaine.htm

    Les unités urbaines n’ont plus de pertinence aujourd’hui avec la péri-urbanisation.
    Vous pouvez brandir les chiffres des UU, ces dernières sont vouées à la disparition.

    cordialement

  7. Stéphan

    18 janvier, 2012 à 1:41

    Désolé, me suis planté pour le lien des UU
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_urbaine_%28France%29

  8. bloggerslorrainsengages

    20 janvier, 2012 à 23:07

    Avec 2 354 875 habitants au 1er janvier 2011, la Lorraine affiche une croissance modérée, lente, mais régulière. Notre territoire connaît en effet une progression démographique annuelle de 0,1 %, soit 4 fois moins que la moyenne française. La Lorraine gagne chaque année 2 700 habitants grâce à un solde naturel positif, malgré un solde migratoire négatif. Le problème de la Lorraine, c’est qu’elle forme des jeunes qu’elle voit partir. Selon l’INSEE, la Lorraine devrait compter 2,4 millions d’habitants à l’horizon 2040. Mais elle connaîtra un vieillissement accéléré.

    Aujourd’hui, on compte environ 100 000 personnes de 80 ans et plus en Lorraine. En 2040, il y en aura autour de 237 000. Il faut d’ores et déjà intégrer les besoins de cette population vieillissante, prévoir les équipements, les services d’aide à la personne, les structures d’accueil et de maintien à domicile. Il y a là un gisement d’emplois important, qui pourrait donc … attirer des actifs.

    Avec respectivement 1 046 000 habitants et 732 000 habitants, soit 22 000 et 17 900 de plus qu’il y a 10 ans, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle restent les locomotives démographiques de la Lorraine, même si la Meuse a réussi à enrayer son érosion en gagnant 1 600 habitants. Les Vosges sont en revanche toujours dans le négatif avec une perte de 1 200 habitants sur la période.

    120 000 personnes sont venues habiter en Lorraine au cours des 5 dernières années. L’INSEE a déterminé 7 profils différents de migrants : étudiants, militaires, Franciliens, retraités de retour sur leurs terres natales (5 000), jeunes couples avec enfants, étrangers et frontaliers (28 000).

    Attirés par l’immobilier plus abordable chez nous, les Allemands, les Belges et les Français du Luxembourg sont nombreux dans les zones frontalières. Ils résident près du pays d’origine et 74 % travaillent de l’autre coté de la frontière. Thionville, Longwy, Forbach, Sarreguemines et les villages champignons alentours constituent les principales communes d’accueil de ces migrants.

    Il y a encore quelques temps, l’INSEE prévoyait une baisse terrible de la démographie lorraine d’ici le milieu du siècle. Aujourd’hui, la Lorraine devrait gagner quelques milliers d’habitants. Comme quoi, les prévisions de l’INSEE, ce sont comme les prévisions météo, c’est tout et son contraire d’un jour à l’autre !

  9. guill

    21 janvier, 2012 à 16:08

    Bonjour,

    Comme dit dans ce message : « Aujourd’hui, on compte environ 100 000 personnes de 80 ans et plus en Lorraine. En 2040, il y en aura autour de 237 000. Il faut d’ores et déjà intégrer les besoins de cette population vieillissante, prévoir les équipements, les services d’aide à la personne, les structures d’accueil et de maintien à domicile. Il y a là un gisement d’emplois important, qui pourrait donc … attirer des actifs. » de bloggerslorrainsengages, le nombre de personnes âgées va augmenté. Et que cela demande des services et offre donc des emplois.
    Ce qu’il ne faut pas oublier non plus, c’est que l’endroit où l’ont trouve actuellement les personnes de plus de 80 ans ne sera pas le même que celui où on les trouvera en 2040, soit dans à peu près 30 ans.
    Pour en revenir à la démographie, les communes reculées des centre économiques ont une forte proportion de personnes âgées, qui vont, finalement, partir. Et elle ne seront pas remplacées dans les même proportion. Ainsi dans ces secteurs la population va diminuer surtout par solde naturel.
    Par ailleurs, la proportion de personnes de plus de 80 ans va sans doute augmentée dans les villes et centres. Sans atteindre les proportions qu’on a actuellement dans les secteurs sus-cités.
    Du coup, concernant les emplois d’aide social et sanitaire n’auront pas les même lieux tout au long de leur carrière.

    Guillaume

  10. fred

    23 janvier, 2012 à 19:51

    A Stephan,
    Pour rappel les aires urbaines sont calculées par rapport à une unité urbaine.
    Autrement dit les uu restent pertinentes pour mesurer une agglomération.
    Quand aux aires urbaines leurs paramètres de calcul n’ont cessé d’évoluer car même l’insee n’est finalement pas très à l’aise avec la notion de territoire.
    En Lorraine il existe au moins 2 agglo transfrontalières esch/villerupt/longwy d’une part et d’autre part Sarreguemine/Sarrebruck. L’insee n’en parle pas.
    Autre chose la conurbation Metz/Thionville est une réalité que l’insee reconnait du bout des mots et qui est de loin la plus grande agglo de Lorraine. Les chiffres Insee sont interessant mais reste cependant des chiffres. La réalité d’un territoire est encore difficilement mesurable.

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