L’Agence Européenne de Sécurité Aérienne (AESA) devrait délivrer d’ici fin 2012 la certification et le permis de voler au Skylander SK-105, un appareil bi-propulseur capable de transporter 19 personnes ou jusqu’à 2,7 tonnes de fret et d’opérer dans des environnements extrêmes, sur des pistes courtes et sommaires (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/11/03/les-bases-du-skylander-sont-posees/). Le groupe Geci Aviation, via sa filiale Sky Aircraft Industrie, envisage de le construire sur la base aérienne de Chambley (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/05/29/la-base-aerienne-de-chambley-redecolle/).
216 ingénieurs et techniciens travaillent actuellement sur les 4 prototypes du Skylander. Ils devraient être 300 en 2012. 2 exemplaires sont destinés aux vols et 2 autres aux essais statiques et essais en fatigue. Les premiers tests devraient être effectués en 2013 et les premiers appareils de série être livrés en 2014.
Depuis le dernier salon du Bourget, le rythme des signatures avec les opérateurs du transport aérien s’intensifie. 151 accords commerciaux ont pour le moment été établis, dont 10 commandes fermes, ce qui représente un chiffre d’affaire potentiel de plus de 700 millions d’euros.
A noter enfin que la construction de l’usine d’assemblage des avions de série devrait être achevée au premier trimestre 2013. D’une superficie de 15 000 mètres carrés, de 19 mètres de hauteur et de 66 mètres de portée sans pilier, elle devrait voir sortir ses premiers SK-105 de série fin 2013.
dgemalo
21 février, 2012 à 11:21
Qui, en date du 8 janvier 2012, a pu vous transmettre cette info:
« L’Agence Européenne de Sécurité Aérienne (AESA) devrait délivrer d’ici fin 2012 la certification et le permis de voler au Skylander SK-105″ ?
La date du premier vol du premier prototype était encore « officiellement » prévue au deuxième semestre 2012 bien que matériellement impossible malgré cette inauguration du hangar le 13 décembre trop médiatisée pour ne pas être suspecte puisqu’elle n’apportait absolument rien à l’avancement du programme Skylander. Le 8 janvier la certification était programmée, au plus tôt, pour la fin du deuxième semestre 2013.
Dans les semaines qui ont suivi ce nouveau « coup de bluff » (l’inauguration) au milieu du tapage médiatique provoqué par les 300 commandes russes, fort opportunes pour ne pas être elles aussi suspectes, le premier vol a été très discrètement décalé en septembre 2013, ce qui sans trop de difficultés supplémentaires devrait emmener la certification à fin 2014. Le programme aura, si tout se passe bien d’ici là, 3 ans de retard pris en 5 années d’activités. Fin 2013, son coût devrait être au minimum de 250M€, il faudra alors commencer les essais et la série. Il faudra surtout acheter équipements d’essais, équipements de production, équipements et matières premières pour la série, il faudra payer les sous-traitants de l’aérostructure et des essais (CEAT à Toulouse ?) et les fournisseurs qui ne sont pas des partenaires… Il faudra encore beaucoup d’argent.
Mais parce qu’ils dominent à présent la situation, faisons confiance à Monsieur Masseret et à Madame Morano, compagnons solidaires dans cette toute nouvelle « unité pertinente » à laquelle s’est aussi rallié Roger Cayselle du CESEL, jusqu’ici très réservé sur ce projet. Faut-il croire que cette unité n’est pertinente que dans la conjoncture électorale présente ?
Pour avoir demandé 60M€ à la Présidence alors que le 1ier vol était encore affiché fin 2012, ils ont dû intégrer ce retard supplémentaire d’une année qui fait de cet effort celui de l’avant-dernière ligne droite et non plus de la dernière.
Il faut une sacrée dose d’optimisme pour voir dans toute ce scénario un indice quelconque qui jouerait en faveur de la viabilité de ce programme affecté par ce politiquement jusqu’auboutiste et financièrement boursier.
Dans cet enfumage, le Skylander et ses exceptionnelles qualités sont bien loin de toutes les préoccupations et ce ne sont pas les investigations « grand froid » des russes qui vont réchauffer l’atmosphère en Lorraine.