L’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) a dernièrement obtenu la prolongation jusqu’au 31 décembre 2030 de son autorisation d’exploiter son laboratoire souterrain situé à Bure, dans la Meuse, selon un décret paru au Journal Officiel. Le document précise que « les investigations, expérimentations et essais en laboratoire souterrain ont pour objet de réunir les données nécessaires à l’exploitation d’un éventuel stockage de déchets radioactifs en couche géologique profonde. Les recherches menées doivent notamment permettre d’« approfondir la connaissance des phénomènes physico-chimiques, mécaniques et thermiques », de « développer, optimiser et mettre au point les méthodes de construction et d’exploitation d’un stockage » et de « mettre au point des méthodes de scellement des ouvrages et de remblaiement de galeries ».
Rappelons que l’ANDRA développe chez nous depuis 1998 un projet de « tombeau » des déchets radioactifs les plus dangereux produits en France par le nucléaire civil et militaire qui devrait être mis en service en 2025 (voir : http://blefondation.e-monsite.com/pages/cercle-de-reflexion/dechets-nucleaires.html). Le Centre Industriel de Stockage Géologique (Cigéo) doit servir à confiner pendant des siècles plus de 100 000 mètres cube de déchets nucléaires à haute et moyenne activité radioactive et à vie longue (HA/MA-VL).
Le laboratoire de Bure est composé d’installations en surface (locaux administratifs, ateliers, laboratoires et bâtiment d’accueil du public), sur une superficie d’environ 17 hectares, ainsi que de plus de 700 mètres d’installations souterraines situées à 445 et à 490 mètres de profondeur.
Avec cette nouvelle phase, l’ANDRA entend désormais passer à « la démonstration » en vue d’une demande d’autorisation de construction du stockage prévue pour 2016.
Le Groupe BLE Lorraine est opposé depuis le début à l’édification de cette poubelle nucléaire française en terre lorraine.
bloggerslorrainsengages
10 février, 2012 à 21:12
Dans les entrailles de son laboratoire de Bure, l’ANDRA développe depuis 1998 un projet controversé de tombeau des déchets radioactifs les plus dangereux produits en France par le nucléaire civil et militaire (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/06/15/dechets-nucleaires-ou-leternite-empoisonnee/).
Le Centre Industriel de Stockage Géologique (Cigéo) devrait être mis en service en 2025. Il devra confiner pendant des siècles 100 000 mètres cube de déchets nucléaires à Haute et Moyenne Activité radioactive et à Vie Longue (HA/MA-VL) à 500 mètres sous terre.
Ces déchets sont composés de produits de fission (césium 134 et 137, strontium 90), mais aussi de résidus liés au fonctionnement des installations nucléaires françaises.
Les HA/MA-VL émettront pendant des dizaines de milliers d’années entre 100 000 et 10 milliards de becquerels (Bq) par gramme.
Il est actuellement proposé de réaliser le stockage sous un petit polygone de 15 km², à cheval sur quatre communes meusiennes, Mandres-en-Barrois, Bonnet, Ribeaucourt et Bure.
Ces expérimentations ont évidemment un coût : 100 millions d’euros par an réglés selon un principe pollueur-payeur inscrit dans la loi par EDF (80 %), le groupe nucléaire public Areva (15 %) et le Commissariat à l’Energie Atomique. Mais cela n’est rien au regard des 15 milliards d’euros nécessaires pour le Cigéo. Ce coût pourrait même dépasser les 35 milliards d’euros pour tenir compte de nouvelles normes de sûreté (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/10/29/dechets-nucleaires-en-lorraine-la-securite-passera-apres/).
bloggerslorrainsengages
10 février, 2012 à 21:12
En collaboration avec 80 autres laboratoires de recherche, l’ANDRA développe depuis plus d’une dizaine d’années à Bure des systèmes de conditionnement et d’entreposage qu’elle veut croire d’une sûreté absolue.
Dans un kilomètre de galeries, des milliers de mesures sont effectuées chaque jour par des centaines de capteurs pour tester la roche, la vitesse d’infiltration des fluides et les barrières techniques susceptibles de ralentir celle-ci, voire de l’empêcher.
Acier, béton et verre sont parallèlement testés pour l’emballage des « colis » de déchets radioactifs. La France devra stocker 50 700 mètres cube de déchets HA/MA-VL en 2020 et 56 100 mètres cube en 2030.
bloggerslorrainsengages
13 juin, 2012 à 21:18
A Bure, un ascenseur descend en huit minutes à 500 mètres de profondeur. Les installations souterraines s’étendent aujourd’hui sur un kilomètre et il est prévu d’en doubler la taille. Le site de stockage se situera à trois kilomètres de là.
Les dépôts y seront surveillés pendant 100 ans à compter de la date du premier enfouissement, puis ils seront scellés pour une durée indéfinie. Ces dépôts sont censés rester hermétiques pendant 100 000 ans au moins, après quoi la radioactivité des déchets ne devrait pas être plus élevée que celle émanant de l’environnement naturel. Le premier site de stockage géologique du monde devrait être opérationnel en Finlande en 2015, le deuxième en Suède au début des années 2020 et le troisième en France en 2025.
Groupe BLE Lorraine
22 septembre, 2013 à 22:35
Transparence, démocratie et réversibilité des déchets. Les deux premiers termes sont bafoués à Bure depuis des années. Le troisième est impossible à réaliser. Comment voulez-vous sortir les colis radioactifs une fois que le temps aura fait son œuvre ?