La Région Lorraine a dernièrement décidé de ne plus financer les navettes qui desservent la gare TGV de Louvigny, uniquement accessible par la route, à partir des gares de Metz et de Nancy. La collectivité laisse donc à la SNCF le soin de prendre en charge ce service qui coûte 800 000 euros par an.
Le véritable argument de cette décision pour le moins surprenante qui ne va pas améliorer l’image de la Lorraine auprès de ses habitants et des touristes est que certains partenaires ne respecteraient pas leur engagement, à commencer par le Conseil Général de la Moselle.
Ce dernier prévoit du coup de mettre à l’étude un financement départemental du réseau, afin de transformer l’actuelle gare « Lorraine TGV » en gare « Moselle TGV ». La connerie n’a donc pas de limite (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/04/11/vandieres-enfin/).
Rappelons que les navettes transporte chaque mois 3 800 voyageurs, dont certains vers la plateforme logistique de La Poste.
dgemalo
21 février, 2012 à 13:22
Rappel partiel d’un commentaire à l’article du 05 février 2012 intitulé sur ce blog : Développement du Skylander SK-105 en Lorraine
« A l’heure où la réindustrialisation des territoires est un objectif partagé par l’ensemble des responsables politiques, l’ambition de créer – ex nihilo – un pôle aérospatial en Lorraine ne peut, a priori, que susciter un certain intérêt, chacun souhaitant le succès de l’initiative lancée par Jean-Pierre Masseret. Pour y parvenir, les autorités publiques ont un rôle prépondérant à jouer afin d’établir les conditions favorables à l’implantation des industriels** et d’épauler le démarrage de leurs activités. Toutefois, ce soutien, s’il est accordé de manière inconsidérée et non transparente à des projets mal ficelés, peut être assimilé à un dangereux et coûteux caprice.
C’est à l’évidence le cas des aides apportées au projet Skylander… »
Commentaire sur « les conditions favorables à l’implantation des industriels** :
Que faut-il penser de l’intégration de la zone d’activité de Chambley qui se voudrait européenne alors qu’elle devra pâtir de réseaux de communication aériens, ferroviaires et routiers immatures et risibles par leurs interconnections irréfléchies. »
Comment sont gérés les intérêts des usagers et des contribuables dans cet amalgame de « conneries sans limites ». Sur le plan national le programme aéronautique développé par une société qui n’en a toujours pas la qualification en est une de plus non pas parce qu’elle est implanté à Chambley, ce qui aurait été certainement possible avec le groupe ATR et la volonté de l’Etat si le marché de cet avion le permettait. Dans l’excellence tant vantée, il n’y a aucune innovation dans ce projet ; comment pourrait-il en être autrement quand on a eu la prétention d’utiliser la soudure par point pour l’assemblage de l’aérostructure ? Un véritable scoop qui en a fait sourire plus d’un, idée forte abandonnée depuis pour tenir les délais, avec trois ans de retard çà devient du délire.
Revenons à nos moutons.
Comment s’intègre dans le plan de développement transversal de la Lorraine (cher à Colette Renard-Grandmontagne) la « réunification culturelle et industrielle » des deux centres économiques de Nancy et Metz. JP Masseret est plus gourmand puisque sur l’axe Nord Sud il annexe Epinal et Luxembourg où 100000 emplois devraient être créés, au Luxembourg pas en Lorraine.
J’ai déjà essayé d’imaginer ce qui aurait dû être fait en tenant compte de l’implantation de la zone d’activité transversale de Chambley, de son aérodrome, de la proximité du TGV et de l’éloignement des autoroutes. C’est un véritable casse tête tant l’incohérence de la dispersion de tous les terminaux et stations est kolossale. Les inepties ne se limitent aux trois réseaux entre eux mais pire encore elle atteint son paroxysme à l’intérieur même de chacun d’eux.
Si cette réflexion était affichée sur les murs de l’Elysée, de Matignon, de Bercy et dans le bureau de JP Masseret :
« En voulant sauvegarder l’immédiat, on a toutes les chances de condamner l’avenir. D’autres technologies de pointe acquises par ces nouveaux concurrents sont là pour nous alerter sur ce risque. (Allusion perfide au Skylander sans technologie de pointe)
Que les politiques, si souvent pompiers-incendiaires, cessent dorénavant de se mêler de ce qu’ils connaissent le moins : la gestion saine d’une entreprise. »
Beaucoup d’erreurs seraient alors évitées et il n’y aurait pas besoin de remettre en cause une grand partie du réseau de communication lorrain, le développement de Chambley et de mettre dans l’obligation le CR Lorrain de gérer l’exploitation de l’aéroport de Metz-Nancy-Lorraine en régie directe dans le cadre d’un EPIC.
Toujours pas beaucoup de raisons d’être optimiste.