Des ruelles tortueuses, des petites places fleuries, de vielles façades de maisons de village accolées et tout autour un paysage vallonné et verdoyant.
Au milieu de cette quiétude presque palpable, Anderny n’a rien perdu de son cachet d’antan. Du temps où l’agriculture faisait la richesse de ses habitants. Bien au contraire, cette commune de quelque 320 âmes ne cesse d’attirer les rurbains. Entre 1999 et 2006, le village a ainsi vu sa population littéralement exploser. Les statistiques du dernier recensement sont sans appel : + 44,1 % d’habitants ! Les jeunes de moins de 20 ans représentent aujourd’hui plus de 30 % de la population. Une telle évolution démographique n’est naturellement pas sans conséquence sur la vie et l’animation du village.
Il faut dire qu’à quelques encablures du Luxembourg et du sillon mosellan, le Pays Audunois bénéficie visiblement d’un positionnement géographique stratégique pour de nombreux rurbains qui quittent la fureur des grandes agglomérations ou les bourgs pour des havres de paix et de tranquillité. La qualité du cadre de vie a pris assurément toute sa dimension dans le choix des jeunes actifs qui construisent ou rénovent d’anciennes demeures.
Le bilan démographique en Lorraine Nord est positif pour la première fois depuis la crise de la sidérurgie, il y a 40 ans.
Pour faire face à des exigences nouvelles, les collectivités territoriales ont construit des équipements de loisirs, comme des espaces nautiques et des centres multimédia, ou encore des zones d’activités et des crèches. Une nouvelle structure est d’ailleurs prévue à Hettange-Grande. De même, la Communauté de Communes de Cattenom et Environs (CCCE) prévoit qu’en 2015 l’ensemble des réseaux aériens seront enfouis sur l’intégralité de son territoire.
Par ailleurs, 900 Portugais se sont installés dans le Nord lorrain entre 2002 et 2007, soit 28 % de la population portugaise actuelle de ce territoire, ce qui représente 1 % des habitants de la zone frontalière. De même, selon l’INSEE, le nombre d’arrivées d’Italiens et d’Espagnols est quasiment stable (4 et 6 %) et celui des Maghrébins et des Turcs reste contenu (entre 13 et 21 %). En revanche, le nombre de Belges et de Luxembourgeois augmente d’un tiers avec respectivement 600 installations, tout comme celui des migrants venus d’Europe de l’Est avec les Serbes (54 %), les Russes (74 %), les Bosniaques (78 %) et les Roumains (73 %).
A noter que le profil des nouveaux arrivants sont avant tout des jeunes couples (25-40 ans), actifs (60 %), travailleurs frontaliers (46 %) au Luxembourg (94 %) et provenant du reste de la Lorraine (49 %). Enfin, les familles avec enfants choisissent plutôt la Communauté de Communes de Cattenom et le Pays Audunois. Tandis que les 23-28 ans, sans enfant, se retrouvent davantage en milieu urbain à Thionville.