Un projet de délocalisation des contrôles d’approche des aéroports de Metz-Nancy-Lorraine (MNL) et de Grenoble, au profit des services de Strasbourg et de Lyon, est à l’étude. Il vise à faire des économies. Le contrôle local, « à vue », continuerait néanmoins à être assuré sur place.
18 contrôleurs aériens et une quinzaine d’agents, techniciens ou ingénieurs, seraient visés par ce transfert. C’est pour cela qu’une banderole a été déployée sur la tour de contrôle de MNL.
Pour le moment, aucune date précise n’a été communiquée pour la mise en œuvre des déclassements des approches aériennes de Metz-Nancy-Lorraine et de Grenoble.
Si elle était validée, cette décision constituerait un nouveau coup dur pour l’aéroport de Metz-Nancy-Lorraine, qui a enregistré 15 % de fréquentation de plus en un an. Elle serait également préjudiciable aux compagnies aériennes, aux passagers, ainsi qu’à l’économie locale.
bloggerslorrainsengages
18 septembre, 2011 à 22:08
La reprise d’espaces aériens libérés suite à la récente fermeture du service de contrôle de la Base Aérienne 128 de Metz-Frescaty, l’augmentation de la fréquentation de l’aéroport de près de 15 % au 1er semestre 2011 et la qualité des équipements présents sur la plateforme sont autant d’éléments qui contredisent la logique de ce projet d’« expérimentation du contrôle aérien low-cost ».
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23 mai, 2012 à 21:06
Le possible départ d’une partie du personnel lorrain vers Strasbourg entrainerait la suppression de l’ouverture « H 24 » (24 heures sur 24) de MNL. Ceci détruirait une des spécificités qui différencient l’aéroport lorrain de ses voisins du Grand Est, notamment de Luxembourg, Strasbourg et Bâle-Mulhouse, soumis à un couvre-feu. Cette prérogative permet à la structure lorraine de régulièrement accueillir des vols en déroutement et de jouer un rôle majeur dans les évacuations sanitaires ou les opérations de transplantation effectuées sans préavis. La suppression d’une telle ouverture compromettrait également le projet de développement de l’aéroport autour du fret, car sans vol de nuit, difficile d’attirer les compagnies de transport. En attendant, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) garantie le maintien de l’ouverture H24 de MNL.
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6 juillet, 2012 à 14:53
Le projet de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) de délocaliser à Strasbourg le service de contrôle aérien d’approche de l’aéroport de Metz Nancy Lorraine (MNL) n’est malheureusement pas abandonné. La casse du service rendu et des conditions de travail a même déjà commencé selon les syndicats, alors que le transfert est programmé en 2014. La DGAC, qui entend réaliser cette opération à moindre coût, a en effet décidé de n’affecter aucun ingénieur du contrôle de la navigation aérienne sur l’aéroport avant ce transfert, bien que l’effectif sur place soit en diminution en raison de mutations et de départs en retraite. Or, pour faire fonctionner correctement une tour de contrôle H24, il faut au minimum un effectif de 16 contrôleurs aériens. Il est à l’heure actuelle de 15 et continuera à baisser au cours des deux années à venir, ce qui entraînera inévitablement une dégradation du service rendu, voire des fermetures régulières de l’aéroport. Des espaces aériens libérés par les militaires de Nancy-Ochey ne sont ainsi plus repris par les contrôleurs de MNL une partie du week-end comme c’était le cas jusqu’à présent, afin de soulager la charge de travail des agents pas assez nombreux pour gérer la totalité de l’espace aérien.
bloggerslorrainsengages
11 janvier, 2013 à 23:58
Selon le principal syndicat de l’aviation civile, le transfert à Strasbourg en 2014 du contrôle d’approche de Metz Nancy Lorraine (MNL) ne serait plus à l’ordre du jour.
Les quinze contrôleurs en poste auraient été remplacés par une dizaine de techniciens. L’approche, qui dure une quinzaine de minutes, relève des contrôleurs, qui sont des ingénieurs. Le changement annoncé n’aurait laissé que les cinq dernières minutes du vol à gérer par des techniciens supérieurs. Moins de personnels, payés à moindre coût, cela permettait à la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) de réaliser des économies.
Le projet, travaillé à l’automne 2011, avait donné lieu à trois journées de grève. Cette mobilisation et celle du Groupe BLE Lorraine ont fait reculer la direction. Le dossier a rencontré une si forte opposition que malgré des propositions d’accompagnement très incitatives, les salariés ont refusé ce transfert. Le contrôle d’approche aurait été de qualité inférieure à Strasbourg, où le trafic à gérer est plus dense. Par ailleurs, la présence de contrôleurs aériens à MNL constitue un atout pour attirer des compagnies, dans la mesure où le vol peut être optimisé grâce à des trajectoires plus courtes.
Outre le maintien du contrôle aérien d’approche à MNL, le Groupe BLE Lorraine demande également l’affectation de moyens supplémentaires. En effet, la charge de travail des quinze contrôleurs aériens s’est alourdie à la suite de la fermeture de la Base Aérienne 128 de Metz-Frescaty, où les militaires prenaient en charge une partie du trafic aérien, que ce soit des vols commerciaux, du loisir ou du parachutage, comme par exemple à Doncourt, en Meurthe-et-Moselle. A noter que MNL s’occupe aussi parfois du Sud de la Meurthe-et-Moselle ou des Vosges (Mirecourt) quand la base aérienne de Nancy-Ochey est fermée. Mais le manque d’effectif conduit à délaisser de plus en plus certaines zones aériennes. Les pilotes doivent alors se débrouiller seuls, en visuel, avec leurs instruments de bord.