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Les cols vosgiens saturés

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75 000 habitants répartis sur 589 communes des Hautes-Vosges sont confrontés chaque jour à de multiples nuisances sonores et à des problèmes de sécurité. Dans ce secteur couvrant une zone géographique d’une quarantaine de kilomètres entre la Lorraine et l’Alsace, la circulation des poids lourds est de nouveau pointée du doigt.

En théorie, la réouverture du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, après travaux de mise aux normes en octobre 2008, devait soulager ces axes routiers fortement urbanisés. Le dispositif en vigueur a certes permis de dévier 2 000 poids lourds par jour vers les autoroutes A 4 et A 36, mais, dans le même temps, tout passage a été interdit dans le tunnel aux camions de grand transit, à l’exception de ceux qui chargent ou déchargent en Alsace.

Si bien que les cols de Bussang, du Bonhomme et de Saales sont aujourd’hui saturés.

Beaucoup dénoncent par ailleurs le prix trop élevé du péage à l’entrée du tunnel. Soit 57 euros pour un seul aller, alors que les transporteurs indiquent que le tarif devrait être ramené à 30 euros. Le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines n’accueille par conséquent plus que 180 poids lourds quotidiennement, alors que les trois cols du massif en voient passer plus de 1 000. Une situation ubuesque et complètement irrationnelle.

Rappelons que cet équipement, qui a coûté 200 millions d’euros, a été concédé à la société privée Autoroutes Paris Rhin Rhône, alors qu’il a été financé en partie par des fonds publics.

Un péage revu à la baisse à l’entrée du tunnel et une réglementation permettant de réguler la circulation des poids lourds entre la Lorraine et l’Alsace constituent deux propositions qui devraient être expérimentées sur une période de deux ans avant de définitivement entrer en vigueur.

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2 Commentaires

  1. Crapaudvert57

    29 août, 2011 à 23:05

    Bonjour,

    Un bout de réflexion:

    Sur le reste du réseau APRR, il y a un rapport d’environ 3,3 entre le tarif pour la classe 4 (les PL) et la classe 1 (les VL). Bien justifié ou pas trop bien, c’est (à mon sens) plus un raisonnement à partir d’un consentement à payer que d’une réelle analyse des coûts imputables à l’un comme à l’autre.

    Pour le tunnel Saint Marie aux Mines, les même rapport est de 7,4 … pourquoi ce traitement particulier ? Pour partie, le concessionnaire peut peut être se justifier sur les coûts réels : on peut concevoir par exemple, que pour la ventilation, le pasage d’un PL ne soit pas exactement la même chose que le passage d’un VL.
    Mais ce faisant, en effet, il n’optimise pas du tout sa recette, et comme vous le soulignez, on est vraiment encore plus loin d’un optimum collectif de l’utilisation de cette infrastructure ! (qui intègrerait le coût des accidents, des nuisances et des atteintes à l’environnement aussi)

    Cordialement.

  2. bloggerslorrainsengages

    17 novembre, 2012 à 0:57

    Quatre ans après la réouverture du Tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, il n’y a aucune amélioration, ce qui provoque le ras-le-bol des riverains de la vallée de la Haute Moselle. La tarification de 58 euros appliquée par les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), le concessionnaire du tunnel, pour chaque passage de poids lourd, est en effet dissuasive. A ce tarif, il n’y a que 180 passages par jour. Sur la base de la fréquentation quotidienne du tunnel de 1 500 camions pour environ 10 euros la traversée avant les travaux de sécurisation, on peut estimer qu’une réduction des tarifs actuels par deux permettrait une fréquentation quotidienne autour de 900 poids lourds. Soit autant de camions en moins à l’assaut des cols vosgiens du Bonhomme, de Bussang et de Saales.

    Le projet de réduction du flux dans la vallée présenté par les pouvoirs publics n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Ces derniers envisagent en effet de proposer des tarifs plus abordables qu’aux seules flottes abonnées, ce qui exclut, entre autres, les transporteurs des pays de l’Est, de plus en plus nombreux à se perdre sur le réseau secondaire.

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