Le prochain numéro de l’émission Des Racines et des Ailes consacre un long documentaire à la ville de Metz. De la Cathédrale Saint-Etienne à Pompidou, elle présente un étonnant voyage dans le temps. En effet, le film sublime Metz et donne envie d’y venir.
Le génie du Centre Pompidou-Metz, c’est d’abord cette mise en perspective architecturale entre la ville médiévale, la ville allemande et la ville du futur.
Vitraux de la cathédrale Saint-Etienne de Metz (Crédits photos : chez-mamigoz.com)
Le film commence par un long travelling aérien. Suivant le cours de la Moselle, la caméra survole la place de la Comédie et le quartier impérial, jusqu’à Pompidou qui, vu du ciel, offre des points de vue étonnants. Un plan fixe ramène ensuite le téléspectateur au sommet de la tour de la Mutte, pinacle de la cathédrale Saint-Etienne en cours de restauration. Il a fallu plus de 300 ans et des générations de sculpteurs, de maîtres-maçons et de tailleurs de pierre pour édifier cette cathédrale qui abrite la plus grande collection de vitraux au monde sur plus de 6 500 mètres carrés. Une fois passé le portail de la Vierge, le visiteur est aspiré vers les voûtes et le ciel. C’est une expérience assez unique car à Reims ou Notre-Dame de Paris, c’est d’abord le chœur qui attire. Ici, on est propulsé vers les hauteurs !
Le reportage prend ensuite la direction du quartier impérial et de la gare de Metz, édifiée durant l’annexion sur les instructions de Guillaume II. Une « gare d’apparat », avec ses 400 mètres de façade et son pavillon réservé. Une plateforme stratégique, aussi, capable de faire transiter, en vingt-quatre heures, 750 000 personnes.
Nouvelle porte d’entrée de l’Allemagne victorieuse, Metz a vu s’édifier autour de ce bâtiment, en son temps honni des habitants, une nouvelle ville construite autour d’un ring, boulevard circulaire dont l’actuelle avenue Foch demeure le fleuron. Des architectes de toute l’Europe ont été invités par l’Empereur à laisser libre cours à leur talent, s’inspirant de tous les styles et de toutes les époques pour faire de ce quartier une promenade pleine de surprises et d’inventions.
Le documentaire s’autorise, pour finir, une escapade au Château de Landonvillers, œuvre typiquement germanique de Bodo Ebhard. Puis, il nous ramène à Metz, au château de Mercy. Un chef-d’œuvre en péril, aujourd’hui encerclé par le chantier du futur hôpital, que la famille Coëtlosquet avait fait construire au début du XXème pour faire la nique à « l’envahisseur ». Les chardons qui ornent la façade, la statue de Jeanne d’Arc qui trône dans les grands salons… Tout, ici, est symbole de résistance. Résistance à une annexion qui, ce n’est pas le moindre des paradoxes, marqua de façon magistrale la ville de son empreinte. C’est cet héritage d’un passé douloureux que Metz souhaite aujourd’hui mettre en avant dans sa candidature pour une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
(Source : Le Républicain Lorrain)
bloggerslorrainsengages
20 juillet, 2011 à 23:09
Lanterne du Bon Dieu, la cathédrale Saint-Etienne de Metz rayonne de plus en plus loin grâce à l’effet conjugué du TGV Est et du Centre Pompidou-Metz. En trois ans, la fréquentation a ainsi grimpé de 30 % pour s’établir à plus de 600 000 visiteurs par an.