C’est en 2008 que la dissolution du 8ème Régiment d’Artillerie (RA), installé à Commercy depuis 1962, fut annoncée. Devant la saignée imposée par la fermeture du régiment, 900 emplois directs, et la mobilisation, la ville parvint à arracher un moratoire sans date butoir. Autrement dit, le 8ème RA ne quittera pas la capitale de la madeleine tant que la totalité des emplois supprimés ne sera pas compensée.
Trois ans plus tard, le régiment a pourtant déjà perdu 226 militaires au cours d’une restructuration interne.
Il faut dire que la disparition du régiment serait catastrophique pour la ville, dont le taux de chômage est supérieur à 12,5 %. Depuis dix ans, Commercy a perdu 1 000 emplois : tréfilerie, soudure, meubles, industrie agro-alimentaire, arrêts SNCF (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/08/16/commercy-rackette-par-la-sncf/), rien ne semble apparemment épargner la cité meusienne. Rien ne semble non plus inciter les élus locaux à réagir pour créer des emplois et de la valeur ajoutée (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/02/24/morts-aux-champs-mais-sans-honneur/#more-386). Il n’y a donc pas de hasard.
Actuellement, la municipalité travaille sur un contrat de développement économique qui court jusqu’en 2016, avec une promesse de Paris de 10 millions d’euros.
Si le ministère français de la défense est aujourd’hui dirigé par un Lorrain, un Meusien même, il n’y a malheureusement rien à en attendre. Mais est-ce bien étonnant ? Gérard Longuet (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/03/03/gerard-longuet-on-nefface-pas-un-passe-si-lourd/) a dit qu’il respectera le maudit « Livre blanc » à la lettre. Un discours difficile à entendre, alors qu’en 2008, Gérard Longuet défilait pour sauver le 8ème RA…