A l’arrêt depuis un an et demi, le forage d’exploration de gaz de schiste mené par le pétrolier Lundin International à Vaxy, dans le Saulnois, a dernièrement repris, alors que la polémique enfle sur l’impact environnemental de cette énergie fossile (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/03/23/gaz-et-schistes-bitumineux-en-lorraine/).
A Vaxy, les premiers forages à 2 100 mètres de profondeur avaient été décevants en 2008. Aucun gaz de schiste n’avait été découvert, juste de l’eau, alors que le gisement pouvait contenir 90 millions de barils équivalent pétrole. Le puits a failli être abandonné en 2009, alors que le prix mondial des énergies fossiles était au plus bas, avec un baril de pétrole à 40 dollars. Aujourd’hui, avec un baril à 100 dollars, le site est de nouveau rentable. Par conséquent, la société fore maintenant à 1 500 mètres dans le but de rechercher du gaz et du pétrole.
Le forage de Lundin est conventionnel, c’est-à-dire qu’il échappe au moratoire étatique. Selon la société, tout est contrôlé par les services de l’Etat français via la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL). Cela dit, le Parc Naturel Régional de Lorraine n’est qu’à quelques kilomètres de là et le mât de forage de quinze mètres de haut domine le paysage de collines douces.
Autrefois minière, la Lorraine pourrait à terme voir son potentiel « schisteux » davantage convoité, ce qui sur le plan écologique reviendrait à un retour vers le futur à même de dégénérer en scandale territorial.
bloggerslorrainsengages
15 avril, 2011 à 17:26
Voir notre page spéciale sur BLE Fondation:
http://blefondation.e-monsite.com/rubrique,gaz-de-schiste,826874.html.
CrapaudVert57
16 avril, 2011 à 22:53
Bonjour,
Tout ce qui est « gaz » n’est pas « gaz de schiste », et donc un forage conventionnel peut sans doute permettre de confirmer ou d’infirmer la présence de gaz piégé dans une formation sédimentaire (ou un autre hydrocarbure) sans qu’on détecte pour autant une ressource en « gaz de schiste ». C’est bien loin d’être la première fois qu’on cherche du gaz ou des hydrocarbures en Lorraine avec ces méthodes conventionnelles, sans qu’on ait trouvé d’ailleurs de gisement vraiment significatif à ma connaissance. Pour rechercher la présence de « gaz de schiste » c’est certainement plus compliqué, puisqu’il faut d’abord le libérer de la roche en la fracturant suffisamment par injection d’eau à haute pression.
C’est dans cette nécessité de fracture le massif de schiste que réside l’essentiel des effets sur l’environnement en surface qui sont redoutés.
Dans cette affaire, la presse fait montre d’un niveau d’imprécision et d’approximation (sans doute voulu pour alimenter le buzz) qui ne renforce pas vraiment son image.
Par ailleurs, la présence ou non du Parc Naturel Régional, du point de vue juridique ne change rien : le Parc ne dispose pas du tout du pouvoir d’interdire quoi que ce soit.
bloggerslorrainsengages
4 mai, 2011 à 15:49
Depuis 2008, le pétrolier Lundin International effectue des forages d’exploration à la recherche d’hydrocarbures conventionnels et d’huile de gaz sur la commune de Vaxy, dans le Pays du Saulnois. Après trois semaines de reprise d’activité, rien n’a été trouvé. La société et ses camions partent donc.
bloggerslorrainsengages
13 mai, 2011 à 22:27
Les députés français ont dernièrement voté la loi concernant les gaz de schiste. Mais il y a une différence essentielle entre la première mouture de la loi et celle qui a été votée. La première version de l’article 2 de cette loi est celle-ci : « Les permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels sont abrogés ». La version revue et corrigée sous la pression des lobbies industriels est bien plus longue et obscure. Elle stipule que les titulaires de permis de recherche devront « dans les deux mois » à compter de la publication de la loi remettre « à l’autorité administrative qui a délivré les permis un rapport précisant les techniques employées ». Les permis ne seraient abrogés que si ce rapport n’est pas remis ou s’il « mentionne le recours, effectif ou éventuel, à des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche ». Et c’est tout à fait différent. Il n’est en effet plus question d’abrogation pure et simple des autorisations refilées (contre quoi ?) par Borloo.
En fait, cette loi donne toute satisfaction aux industriels qui projettent de saloper nos territoires. En effet, ils doivent demander l’autorisation de saloper à l’administration…qui leur a déjà accordé les permis ! Administration notamment aux mains du corps des Mines, favorable à ces forages et qui donc a peu de chance de se désavouer ! D’autant plus qu’il suffira aux industriels de changer la terminologie de présentation de leur technique opératoire tout en faisant pareil puisqu’il n’existe pas vraiment d’autre manière de faire !
bloggerslorrainsengages
29 août, 2012 à 14:40
En 2008, Lundin Petroleum, devenue depuis Lundin International, pensait avoir déniché à Vaxy, dans le Saulnois, un gisement d’hydrocarbures « énorme», dont la ressource culminait potentiellement à 90 millions de barils équivalent pétrole. Moins de trois ans plus tard, le site de forage a été démonté en toute hâte.
En 2008, les forages à 2 100 mètres n’avaient pas été concluants, mais une zone nécessitait des investigations supplémentaires. Elle s’est finalement révélée compacte.
Néanmoins, le Saulnois ne tire pas un trait définitif sur le gaz et le pétrole. Le permis de recherche d’hydrocarbures a été accordé pour trois ans et court jusqu’en 2014. Rien ne s’oppose par conséquent à de nouvelles études du sous-sol en quête d’un gisement rentable.