Si l’image d’un ruisseau lorrain à sec en plein mois de mars peut paraître surprenante en cette période hivernale, c’est malheureusement une triste réalité dans le bassin de Briey, sur le cours du Ruisseau de la Vallée, principal affluent du Woigot.
Long d’une petite dizaine de kilomètres, cette rivière classée en première catégorie, est considérée comme l’une des plus « belles du département » par tous les amateurs de pêche à la truite.
Or, ce ruisseau, qui prend sa source au-dessus de Tucquegnieux, traverse l’ancien bassin ferrifère et donc d’innombrables failles ouvertes à cause de l’exploitation minière. Si bien qu’une bonne partie de son débit, au moins 30 % selon les spécialistes, disparaît dans ce sous-sol « gruyère », fragilisant d’autant plus l’écosystème.
Pour éviter que la rivière ne se retrouve à sec une bonne partie de l’année, un soutien artificiel du débit a été mis en place. Lors de la période hivernale, au cours de laquelle la pluviométrie est censée être suffisante, seule l’une des deux pompes de 27 litres par seconde fonctionne pour soutenir le débit du Ruisseau de la Vallée.
Mais en ce mois de mars, ce soutien s’est révélé insuffisant puisque le ruisseau est à sec sur plusieurs centaines de mètres entre Bettainvillers et Tucquegnieux.
Si la faible pluviométrie de ces dernières semaines est l’une des explications de cet étiage sévère, elle n’est pas la seule. En effet, pour les pêcheurs, une nouvelle faille s’est certainement ouverte, emportant avec elle une bonne partie du débit du cours d’eau.
Cela constitue une mauvaise nouvelle à quelques jours de l’ouverture officielle de la pêche à la truite. D’autant plus que l’association des pêcheurs du secteur de Briey venait juste de rempoissonner le Woigot et le Ruisseau de la Vallée en déversant 430 kg de truites fario et 100 000 vésicules.
(Source : Le Républicain Lorrain du 08/03/2011)
bloggerslorrainsengages
30 mars, 2011 à 13:25
L’eau coule de nouveau dans le lit du bucolique Ruisseau de la Vallée. Le débit est certes encore faible sur l’ancienne partie asséchée de cet affluent du Woigot, mais suffisant pour entretenir l’espoir.
En effet, la seconde pompe des eaux d’exhaure de la mine d’Anderny a été remise en route, octroyant ainsi à ce cours d’eau très prisé des truites fario un débit supplémentaire de 27 litres par seconde.
Néanmoins, la remise en eau du lit du Ruisseau de la Vallée n’est qu’un simple palliatif. Les maux persistent plus que jamais. Les failles, principalement liées à l’exploitation minière, qui se sont ouvertes sous le lit et qui engloutissent les eaux du ruisseau sur un petit kilomètre de longueur en contrebas de Bettainvillers, ne se sont pas subitement résorbées. Elles continuent ainsi à absorber une grande partie des eaux rejetées par les pompes.