Non, ce n’est pas le nom d’une nouvelle compagnie aérienne à destination de la Lorraine, mais le résultat de la fusion d’Atmo Lorraine Nord et d’Airlor pour la surveillance de la qualité de l’air dans notre province.
Après l’université et les hôpitaux, ce nouvel organisme, dont le siège a été implanté à Metz-Technopole, s’inscrit dans la tendance actuelle de la « Lorraine attitude ».
Les Lorrains ont ainsi anticipé une obligation qui se serait imposée à eux le 31 décembre 2011, afin de réaliser des économies d’échelle, notamment administratives, et de donner une meilleure visibilité au grand public.
Rappelons que la surveillance de l’air est arrivée en Lorraine à la fin des années 1970 aux abords des installations sidérurgiques et chimiques. Le principe a ensuite été généralisé sur l’ensemble du territoire en 1996. La mission, financée en Lorraine à 50 % par les industriels, principaux pollueurs, est de nos jours assurée par cinquante capteurs fixes. Certains font figure de « témoins bas », installés en milieu rural, tandis que d’autres sont fixés à proximité des grands axes urbains. A noter qu’Air Lorraine gère également des stations mobiles pour des missions spécifiques comme par exemple sur l’A31, afin de traquer des particules comme le dioxyde de soufre, l’oxyde d’azote ou encore le monoxyde de carbone dans l’air que l’on respire. En Lorraine, la présence de ces particules raccourcit la durée de vie de 90 jours.
La prochaine mission d’Air Lorraine sera de mesurer la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments publics, notamment dans les hôpitaux, les crèches et les écoles. Selon les résultats des premières études, la pollution y serait bien plus forte qu’à l’extérieur. La surveillance de l’air intérieur devrait être rendue obligatoire dans tous les lieux publics dès 2015.