Créé il y a trois ans, le diplôme universitaire de chirurgie robotique constitue l’une des originalités de l’école de Nancy, dont la réputation et le niveau d’excellence ne sont plus à démontrer. La formation, unique en Europe, vise à réunir trois exigences, à savoir solidité des connaissances et des méthodes, maintient à haut niveau d’un degré d’innovation et développement d’une technique chirurgicale pour laquelle Nancy a toujours été en pointe. Le cursus s’appuie sur trois simulateurs, ainsi que sur un robot chirurgical dernier modèle, dont le coût est de 1,8 millions d’euros. Le robot est prêté par son constructeur : Intuitive Surgical.
Mais, imaginons que l’entreprise se lasse de jouer les mécènes et reprenne son bien. Cela serait le désastre pour l’école de chirurgie lorraine qui serait alors privée de moyens fonctionnels.
Leader en Europe dans la pratique de cette chirurgie qui fait encore figure d’exception, Nancy n’a donc pas le choix. Il lui faut renforcer le domaine de la formation et surtout envisager l’achat d’un deuxième robot pour le CHU. Car il n’y a pas beaucoup d’écoles de chirurgie en France et celle de Nancy est bien placée. Elle est en effet à la pointe dans une période charnière où il y a des décisions à prendre et des décideurs à convaincre. Autrement dit, les responsables doivent maintenant savoir s’ils veulent que Nancy et l’Université de Lorraine demeurent au sommet. La réponse doit être oui, car faute d’investissements, Nancy déclinera inexorablement.
Il en va de la réputation médicale de Nancy.