A l’image de la Moselle entière, le Pays Messin est actuellement divisé en plusieurs intercommunalités. Dans le cadre de la réforme des collectivités initiée par le gouvernement français et adoptée en décembre 2010, les préfets ont ordre de rationnaliser le découpage pour 2014. Si bien que d’ici la fin de l’année 2011, les choses pourraient changer.
Le législateur impose en effet une remise à plat du découpage actuel, afin d’aboutir à des regroupements de communes plus cohérents et plus efficaces. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du boulot dans l’agglomération messine, car au fil des années de très nombreuses intercommunalités se sont formées. 11 pour être précis. Avec parfois de vraies logiques de partage des richesses, mais aussi, souvent, d’obscurs intérêts politiciens et/ou financiers.
Malheureusement, devant la perspective d’un redécoupage qui remettrait en cause des années de travail, des postes bien placés et des placards dorés, certains élus font grise mine et réclament un statut quo qui s’avèrerait complètement stérile.
Même si l’agglomération messine rêve avant tout de capter les richesses qui lui échappent aujourd’hui et dont elle a besoin pour son développement, le Groupe BLE Lorraine se prononce pour la création d’un « Grand Metz », à l’image du Grand Nancy, qui serait susceptible d’avoir une vraie visibilité en France et en Europe. Les habitants d’un tel espace franchissent quotidiennement les limites des différentes intercommunalités sans s’en rendre compte. Un Grand Metz pourrait au contraire, sans conflit d’intérêt, apporter une réponse commune et cohérente en termes d’équipements et de transports. Car il faut bien avouer que de nos jours c’est toute une aventure pour rallier Maizières-lès-Metz, Amnéville-lès-Thermes ou Rombas depuis Metz par exemple. Il faudrait donc que le périmètre de ce Grand Metz soit celui du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), ce qui permettrait de rassembler 151 communes et 370 000 personnes dans un même espace.
Cependant, en coulisse, une autre idée fait son chemin. C’est celle de la création d’une grande agglomération du bassin ferrifère entre Metz et Diddenowen (Thionville). Elle irait de Briey à la Vallée de la Fensch en passant par la Vallée de l’Orne.
Les voisins ne sont en effet guère prêts à partager … Et c’est l’intérêt général qui trinque encore une fois …
bloggerslorrainsengages
22 février, 2011 à 11:36
Metz veut profiter de cette remise à plat pour étendre sa communauté d’agglomération sur l’ensemble du Pays Messin. Avec 338 000 habitants, Metz Métropole deviendrait le Grand Metz avec un statut de communauté urbaine. Mais la résistance des onze intercommunalités voisines est grande.
Pourtant l’idée d’un Grand Metz est bonne puisqu’il s’agit de conforter la capitale lorraine en lui faisant atteindre une taille critique pour pouvoir porter un développement économique ambitieux et lui permettre d’aménager son espace de manière cohérente. Celui lui donnerait par ailleurs de la pertinence pour porter des gros projets et pour peser face à ses concurrents directs, à savoir Nancy, Strasbourg ou encore Luxembourg. L’important est de donner à la population les services dignes d’une grande métropole, en particulier dans les transports, car c’est bien là que le bât blesse.
En effet, la communauté d’agglomération de Metz Métropole ne compte que 221 000 habitants. Elle s’est construite essentiellement au Sud de Metz, alors que la densité et l’activité économique sont au Nord, avec notamment le pôle logistique et industriel d’Ennery-Trémery et les 4 500 emplois de son usine PSA, la zone commerciale de Semécourt ou encore le site thermal et touristique d’Amnéville.
bloggerslorrainsengages
24 février, 2011 à 11:54
L’union fait la force. Facile à dire, pas facile à faire. Les collectivités fonctionnent comme les individus. Elles ont les mêmes réserves, les mêmes peurs, les mêmes méfiances et les mêmes appréhensions. Par exemple, si une s’associe avec une autre trop forte, elle va être étranglée. Par contre, si cette dernière est trop faible, elle risque d’être un boulet pour la première, en profitant de ses forces sans rien donner en retour.
De la même manière si une personne ne résonne pas comme nous, ne vote pas comme nous, ne travaille pas comme nous, ou si elle n’est pas du même monde que nous, nous pensons que notre relation sera conflictuelle.
Tout est affaire de négociations, de compromis. Dans l’intérêt général aussi, c’est mieux.
La réforme territoriale engagée est loin d’être anodine. Elle sonne comme une remise à plat des habitudes, des pouvoirs et des ambitions. Elle sera d’ailleurs plus compliquée en Moselle que globalement en Lorraine, parce que ce département est un concentré de richesses et de pauvretés, d’urbanité et de ruralité, d’égoïsme et de grandeur d’âme. En somme, une terre de paradoxes et d’extrêmes.
bloggerslorrainsengages
23 mars, 2011 à 14:13
Les communautés de communes ont été trop souvent faites de manière égoïste en fonction d’intérêts politico-financiers et non dans le sens de l’intérêt général.
bloggerslorrainsengages
27 avril, 2011 à 22:55
C’est jeudi 28 avril à 14h30 que le préfet de la Moselle et de la Lorraine réunira les 56 membres de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) pour leur présenter un projet de schéma de redécoupage de la carte des intercommunalités en Moselle. En effet, comme le prévoit la loi du 16 décembre 2010, les conseils municipaux et communautaires concernés auront ensuite trois mois pour débattre de ce schéma, avant que la CDCI ne puisse éventuellement l’amender à l’automne. Le schéma définitif sera adopté avant la fin de l’année, pour une mise en œuvre avant 2014. Compte-tenu du caractère très serré de ce calendrier, ce premier schéma constitue un élément décisif, une base de travail incontournable pour tous les élus qui tenteront d’amender cette première proposition. Dans le Pays Messin, très morcelé en matière de coopération intercommunale, de très nombreuses options sont possibles.
bloggerslorrainsengages
25 novembre, 2012 à 15:15
Le Grand Metz, structure de coopération allant de la vallée de l’Orne à la frontière Sud du département de la Moselle, qui permettrait à la capitale contemporaine de la Lorraine de mieux rayonner à l’échelle française et européenne, n’est malheureusement pas prêt de voir le jour. En effet, après quelques manifestations, une cascade de communiqués de presse et des manœuvres politiques dans tous les sens, l’élargissement de Metz-Métropole ne concernera que les quatre communes du Val Saint-Pierre, à savoir Chesny, Peltre, Mécleuves et Jury. La maternité de Peltre, avec ses 3 000 naissances par an, et l’hôpital de Jury, aujourd’hui inaccessible en transports en commun, rentreront ainsi dans le giron de l’agglomération messine. La fusion devrait intervenir au 1er janvier 2014.