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Légendes et traditions d’Haselbourg

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La dame blanche

La tradition veut qu’il y ait à Haselbourg, sur les contreforts des Vosges mosellanes, un abri immense où les paysans se réfugiaient lors des différentes invasions. Ce souterrain avait une issue près du Rocher du Coucou, à 150 mètres du Fort Romain. La population emportait généralement ses trésors dans cet abri. Lors du passage des Suédois, pendant la Guerre de Trente Ans, une seule personne survécut. Les nouveaux arrivants cherchèrent plus tard les trésors dont ils avaient entendu parler. Une femme prétendit qu’elle avait vu, un dimanche après les vêpres, une dame blanche, qui lui parut très bonne et qui portait un trousseau de clefs. Cette dame s’adressa à la femme pour qu’elle lui montre l’entrée du fort. Puis elle sembla prendre peur et s’enfuit. Depuis, elle apparaît assez fréquemment et elle supplie ceux qu’elle rencontre de la délivrer. On l’entend pleurer les nuits de tempête. Personne n’a encore eu le courage de l’aider et de lui montrer l’entrée du vieux souterrain, ce qui la délivrerait.

dame blanche

D’autres encore prétendent qu’un couvent se trouvait au sommet de la colline, et que le souterrain qui partait de là avait une issue près de Saverne, sortie que les Suédois auraient détruite. Peu avant l’attaque, des nonnes enfuirent un énorme coffre rempli d’or et d’objets précieux dans le souterrain. Depuis, leurs âmes errent sur cette butte la nuit au lieu dit « Höhe » parce qu’aussi longtemps que ce trésor ne sera pas découvert par une personne, les sœurs ne trouveront pas le repos. De temps en temps, elles apparaîtraient aux gens pour trouver enfin leur délivrance.

Il y a plus de cent ans, une nuit, un jeune homme vit dans un verger une dame vêtue de blanc. Elle tenait en main un trousseau de clés et le lui tendit avec insistance. Mais le garçon mort de peur, s’enfuit. La dame blanche se montra alors à une jeune fille, mais elle aussi refusa les clés et s’enfuit. La dame fondit en larmes et disparue. Quelque année plus tard, la dame blanche offrit à nouveau ses clés à un garçonnet qui gardait des oies dans un verger pendant la messe dominicale. Mais, très effrayé, il prit ses jambes à son cou et laissa la dame une fois de plus seule.

Un soir de 1966, une jeune femme, qui allait à la rencontre de son mari, qui était parti se promener avec son chien sur les hauteurs du fort romain, aperçut à une cinquantaine de mètre devant elle une silhouette blanche, ressemblant à une religieuse, qui faisait de grands gestes des mains. La jeune femme observa le phénomène pendant quelques secondes, puis prise de peur, s’en retourna vite chez elle. Peu après, son époux descendit du fort romain avec son chien, prenant le même itinéraire que sa jeune épouse, afin de retourner chez lui. Le jeune homme ne vit absolument rien, mais son chien, qui se serrait contre ses jambes, ne voulu plus faire un seul pas. Son maître fut obligé de le traîner de toutes ses forces sur une dizaine de mètres. Subitement, le chien se remit à marcher normalement. Lorsque le promeneur arriva à la maison, sa femme lui raconta ce qui lui était arrivé. Il constata que le chien avait refusé de continuer sa route au même endroit que la jeune femme avait eu cette apparition. Chose curieuse, la jeune femme n’était pas originaire de Haselbourg et ignorait tout de cette histoire de la dame blanche avant ce jour.

Le Baptistère de la Chapelle Saint Fridolin

On raconte qu’une famille d’anabaptistes exploitait jadis une ferme dans le voisinage de la chapelle Saint Fridolin. Un jour, elle eut l’idée de récupérer le baptistère, lourde cuve en pierre, et de le transporter au moyen d’un attelage de six bœufs, dans la cour de la ferme, où il devait servir d’abreuvoir aux bêtes. Ceci fut fait pendant la nuit. Mais le lendemain matin, la famille constata que le baptistère avait disparu et qu’il avait reprit son ancienne place au milieu de la chapelle. Plus tard, la même expérience recommença, mais, malgré les efforts des six bœufs, on ne réussit pas à faire bouger le baptistère de sa place.

La pierre Saint Martin

Dans la forêt du Kempel, se trouve la pierre Saint Martin, qui n’est plus que le reste d’un ancien menhir. Cette pierre, qui avait la forme d’une table triangulaire, marque depuis fort longtemps les limites entre Haselbourg, Dabo et l’Alsace. Cette table fut posée en son temps, de sorte que le centre donnait exactement le point de frontière entre les trois territoires. Ainsi les seigneurs de ces trois domaines, qui chassaient fréquemment, se retrouvaient autour de cette table pour festoyer, tout en restant sur leurs propres terres. 

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