Après deux ans de recherches, les ateliers du Haut des Vannes, à Liverdun, ont mis au point une canne blanche qui permet aux malvoyants et non-voyants de marcher vite et sans secousse.
Cet Etablissement et Services d’Aide par le Travail (ESAT) fabrique chaque année environ 2 500 cannes. Une cinquantaine est montée chaque jour, selon un modèle dit « canadien », puisqu’il a été mis au point dans ce pays. Concrètement, il s’agit d’une série de tubes en aluminium reliés par un élastique qui s’emboîtent et se replient facilement. L’extrémité peut être un simple embout en plastique mais aussi un produit plus évolué. Monté sur roulement à billes, il permet au possesseur de la canne blanche de la faire rouler sur le sol devant lui, en un S qui permet de déjouer les obstacles, même les aspérités du terrain, comme les pavés des rues piétonnes par exemple, grâce à un ingénieux système de ressort.
Ce produit de niche concerne essentiellement les gros marcheurs et ceux qui se déplacent vite.
La force des ateliers du Haut des Vannes est qu’ils fournissent un service après-vente de qualité.
Structure à la limite de la petite industrie, l’unité lorraine perpétue enfin un savoir-faire désormais unique au monde, dans la mesure où même les Canadiens ont cessé de fabriquer ces modèles emboîtables de cannes blanches.
Groupe BLE Lorraine
22 novembre, 2016 à 20:06
Toutes les cannes blanches produites en France sont fabriquées en Lorraine par six ouvriers déficients visuels de l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) du Haut-des-Vannes à Liverdun. 3 000 cannes sortent chaque année du petit atelier qui a récemment créé et déposé la Caneflex. Actuellement en phase de test, cette canne innovante possède un embout sphérique monté sur ressort pour escamoter au mieux les obstacles comme les rails de tramway. La Caneflex s’adapte également à la taille de l’utilisateur. Elle est en effet pliante dans sa partie basse et télescopique dans sa partie haute.