La progression qualitative de notre terroir est évidente. Les Côtes de Toul sont passés en Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) en 1988. Les Vins de Moselle devraient normalement y passer très prochainement. Ceux des Côtes de Meuse ont quant à eux été reconnus en vin de pays en 1981.
Le vignoble lorrain dans le Toulois (Crédits photo : Lorraine Tourisme)
Cela dit, nous pouvons gentiment qualifier le vignoble lorrain de « vignoble confettis », car c’est malheureusement tout ce qu’il reste d’un énorme vignoble de plus de 40 000 hectares qui a eu son heure de gloire à la fin du XIXème siècle. On sent toutefois que l’on se trouve ici au carrefour de plusieurs influences, puisqu’on y retrouve l’auxerrois luxembourgeois, le riesling ou le pinot blanc alsacien, le pinot noir allemand, sans oublier le gris caractéristique de notre terroir.
Ce qui est rassurant, dans l’ensemble, c’est que les jeunes reprennent l’activité familiale, sauf dans le Nord mosellan viticole, qui va à contre-courant de la tendance générale du département, qui accueille désormais des exploitants venus d’autres territoires. Ainsi, dans les vignes de Haute-Kontz et de Contz-les-Bains, cinq producteurs travaillent sur une vingtaine d’hectares. Il s’agit parfois de viticulteurs âgés, qui vont bientôt céder leur exploitation aux plus jeunes. Ils ne devraient plus être que trois d’ici deux ou trois ans. De ces cinq exploitations, 130 000 litres de vins devraient sortir cette année.
On dénombre 26 exploitants viticoles en Moselle, pour 54 hectares, qui produiront cette année environ 351 000 litres de vins. Six autres hectares produisent des vins en méthode dite traditionnelle.
Le vignoble toulois compte quant à lui une centaine d’hectares. De Lucey, au Nord, à Bulligny, au Sud, huit villages sont compris dans l’appellation. Cette année, cinq nouveaux hectares de vigne ont été plantés. Il y en aura quinze de plus dans les trois ans à venir. Les Côtes de Toul ont produit l’an passé 3 000 hectolitres, soit 500 000 bouteilles.
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30 septembre, 2011 à 22:35
Le vin bourru est un apéritif de saison du Toulois. Produit pendant les vendanges, il résulte des premiers jus de raisin, encore partiellement fermentés, pétillants et sucrés. Il est conditionné de façon artisanale en bouteille muselée et ne se conserve pas plus de 5 jours au réfrigérateur. 400 bouteilles seront commercialisées cette année.
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7 mars, 2012 à 0:21
Le plus petit viticulteur de Moselle se trouve à Plappeville. C’est d’ailleurs le dernier à s’être lancé dans l’aventure de la vigne en 2002 avec la parcelle bien exposée dite de Juchamp de 36 ares, en dessous du Fort Decaen. Sa production est issue de raisins bio de pieds d’auxerrois et de pinot Noir. A ce titre, le viticulteur ne doit utiliser que deux produits, à savoir le cuivre, sous forme de bouillie bordelaise pour lutter contre le mildiou et le soufre contre l’oïdium. Rien d’autres, pas de pesticide, ni d’engrais, sinon du travail selon le rythme des saisons avec notamment la taille qui est très importante. Le viticulteur con¬serve aussi l’herbe entre les rangs. Le sol plappevillois est argilo-calcaire et permet de réguler le stress hydrique. Il est en effet interdit d’arroser pour respecter le label AOC, tout comme de mettre des copeaux de bois dans les cuves. La vendange sur ce petit terrain permet d’élaborer 2 500 bouteilles. A noter enfin que le viticulteur a dernièrement acheté un nouveau terrain de 28 ares, mais il faudra 7 ans pour que la vigne devienne adulte et produise correctement.
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3 octobre, 2012 à 20:25
Les vignobles lorrains ont longtemps été marginalisés et ignorés. Pourtant, notre terroir est l’un des plus anciens. On en trouve des traces dès 283 après Jésus-Christ. Avec 38 000 hectares, il a longtemps été aussi important que celui de Champagne et de plus grande superficie que celui de l’Alsace. Mais au XIXème siècle, le phylloxera, l’industrialisation et les guerres l’ont réduit à néant. A tel point qu’au début du XXème siècle, il ne restait plus qu’une centaine d’hectares. Il a fallu tout reconstruire. Les Toulois ont replanté les premiers en 1951. Ils ont décroché l’AOC en 1998. La Moselle l’a obtenue 2010. Aujourd’hui, avec les Côtes de Meuse, on compte une soixantaine de viticulteurs lorrains qui exploitent un peu plus de 150 hectares. Il y a d’abord eu une poignée de viticulteurs phares qui ont tiré les autres vers le haut. Ensuite, une nouvelle génération très calée en agronomie s’est installée. Les techniques de vinification ont également considérablement progressé.
La Lorraine n’a plus rien à envier à d’autres grands terroirs. Et ce d’autant plus que nos vins sont commercialisés à des prix très abordables. Les blancs rivalisent avec les voisins luxembourgeois, allemands et alsaciens. Certains pinots noirs sont largement du niveau de ce qui se fait en Bourgogne, dans les côtes châlonnaises, mâconnaises ou Côtes de Nuit. Hors de nos frontières, nos vins ne cessent de susciter l’étonnement. Nous sommes désormais une grande région de vins, même si notre vignoble est petit. Depuis 2007, d’un millésime à l’autre, la qualité est constante.
Les vignobles lorrains peuvent encore se développer. D’ici quelques années, vu les prix exorbitants pratiqués dans d’autres terroirs pour l’achat de parcelles, des étrangers devraient commencer à s’intéresser à notre vignoble. Le potentiel est très important. Il y a 900 hectares en Moselle et 400 dans le Toulois qui se trouvent dans le périmètre AOC et qui ne sont pas exploités. Cela laisse une bonne marge de progression.
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1 septembre, 2013 à 12:26
Dévasté par les guerres et le phylloxéra, le vignoble lorrain reprend timidement des couleurs. Pourtant, la plupart des guides touristiques ne le mentionne même pas, évoquant à peine le vignoble luxembourgeois au détour d’une phrase sur le vin de Moselle. Difficile d’imaginer en effet qu’au XIXème siècle, le vignoble lorrain était plus important que ceux d’Alsace et de Champagne réunis. Au Moyen-âge, les vignes les plus étendues étaient celles du Chapitre de la cathédrale de Metz et des abbayes de Saint-Mihiel, Gorze et Villers-Bettnach.
Le vignoble lorrain ne s’étale aujourd’hui plus que sur 200 hectares. Minuscule, certes, mais actif et prometteur.
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1 septembre, 2013 à 12:27
Servies par la typicité de sols argilo-limoneux faiblement calcaires, les Côtes de Meuse structurent un gris (gamay, auxerrois et pinot) et un blanc (auxerrois) marqués par une belle minéralité et des arômes d’agrume. Une quarantaine d’hectares classés en IGP (Indication Géographique Protégée) produit 1 500 hectolitres par an.