Boncourt-sur-Meuse, petit village lorrain près de Commercy, a dernièrement inauguré une Maison de la truffe et de la trufficulture.
Ce pôle d’excellence rurale, installé dans une maison de village restaurée, est ouvert uniquement les vendredis, samedis et dimanches. Le projet a mobilisé 1,2 millions d’euros. Une truffière expérimentale jouxte le musée. Voilà de quoi confirmer la renaissance de la truffe en Lorraine.
A l’intérieur de la maison, le visiteur peut découvrir une scénographie originale et ludique, à base de panneaux explicatifs, de vidéos et de récits audio en quatre langues (français, allemand, anglais et néerlandais), qui permettent de s’immerger dans le monde particulier de ce champignon pas comme les autres. Des démonstrations et des dégustations sont aussi proposées. Une boutique, commercialisant des produits à base de truffes, viendra prochainement compléter le tout. La structure muséographique rappelle également qu’il existe en Lorraine principalement deux grandes espèces de truffes, à savoir Tuber uncinatum, dite de Bourgogne, réputée douce et subtile, et Tuber mesentericum, plus forte en goût. Elles se négocient sur les marchés lorrains entre 350 €/kg et 450 €/kg. Trouver une Tuber melanosporum, truffe dite du Périgord, est plus rare, mais pas impossible en Lorraine.
Cette Maison de la truffe et de la trufficulture a pour but de devenir un endroit de référence dans tout le Grand Est et de valoriser une filière que nous aimerions bien voir se développer. Pourquoi ne pas faire avec la truffe ce qu’on a fait avec la mirabelle ?
A noter que plus de 2,5 tonnes de truffes sont récoltées chaque année en Lorraine sur les 60 à 70 tonnes en France. La Meuse et ses terrains calcaires, propices à l’épanouissement en sous-sol du champignon, abritent 80 % de la production lorraine. Il faut dire que 75 % du territoire se prête à la trufficulture. C’est de loin le département qui a le plus gros potentiel. Environ 500 kilogrammes sont récoltés en Moselle et en Meurthe-et-Moselle. Chacun de ces départements s’est récemment doté d’une association de trufficulteurs. Les terres vosgiennes sont quant à elles moins hospitalières, à l’exception du secteur de Neufchâteau.
Rappelons enfin que pour qu’une truffe lorraine soit bonne, il faut qu’elle ait été cueillie à la bonne saison, c’est-à-dire en automne, d’où aussi son appellation de « truffe d’automne ». Le champignon croît durant l’été. Les orages lui sont particulièrement bénéfiques. Il atteint sa taille finale en août, mais on ne peut pas en dire autant de sa maturité gustative. Mieux vaut ainsi attendre la mi-septembre pour la cueillette. Celle-ci peut se prolonger jusqu’aux premières gelées, au maximum jusqu’en janvier. On peut trouver des truffes sous n’importe quel arbre, sauf les fruitiers, les érables et les frênes. Au contraire, les racines de noisetiers, de chênes, de charmes ou de pins sont particulièrement propices à son développement. Le champignon et l’arbre vivent une véritable symbiose.
bloggerslorrainsengages
15 janvier, 2011 à 19:58
La Lorraine est en passe de vivre ses premières heures de gloire trufficoles, puisqu’elle s’apprête à participer pour la première fois aux assises de la trufficulture à Uzès pour faire valoir ses atouts. Cette invitation permet de mesurer tout le chemin parcouru depuis 40 ans.
L’uncinatum est la variété la plus populaire des tuber en Lorraine avec une production de 5 à 10 tonnes chaque année.
Depuis 1973 et la toute première truffière lorraine créée en Meuse, environ 100 000 arbres truffiers ont été plantés en Lorraine. Notre belle province bénéficie en effet des nombreuses recherches entamées depuis 20 ans sous les microscopes et dans les truffières expérimentales.
bloggerslorrainsengages
24 janvier, 2011 à 23:08
Une nouvelle truffière de 80 ares a dernièrement vue le jour à Gravelotte. L’exploitation compte 1 000 arbres, soit 500 chênes et 500 noisetiers. D’ici quatre à sept an, la production de truffes de Bourgogne de Gravelotte devrait atteindre 35 kg par an.
bloggerslorrainsengages
30 mai, 2012 à 22:00
La filière trufficole cherche à s’organiser en Lorraine, notamment en Meuse, où une truffière expérimentale de 2 000 noisetiers alignés en rangs serrés sur cinq hectares est implantée. Une tentative d’organisation est en cours dans le département, comme à Chonville, où la mairie a lancé une évaluation du potentiel truffier de son domaine, afin de fixer le prix de la location à l’hectare. C’est pourquoi la Meuse aimerait faire de ce champignon, dont 80 % de la production est vendue hors de son territoire, un vecteur de développement économique. C’est à ce titre qu’une Maison de la truffe a été installée au cœur du village de Boncourt.
Il faut dire que le champignon, qui se négociait en 2011 à 30 euros les 100 grammes chez le producteur, bénéficie ici des conditions propices à son développement. Le sol calcaire, la végétation, le climat et la lumière permettent de déceler des endroits ombragés mais pas trop sombres et un milieu frais mais pas humide.
La Meuse produit chaque année 1,5 tonnes de truffes, dont 80 % de truffes grises de Bourgogne, 15 % de truffes noires du Périgord et 5 % de truffes mésentériques. Ces dernières, propre à la Meuse, au goût très fort et intéressant, souffre encore d’un déficit d’image et reste de ce fait peu prisée des restaurateurs.
La truffe est également présente en Moselle et en Meurthe-et-Moselle, qui produisent chaque année 800 kg, soit au total près de trois tonnes pour la Lorraine. Mais 75 % de cette production est issue de l’activité des caveurs qui traquent la truffe dans les forêts. Les trufficulteurs, qui la cultivent en bonne et due forme, sont encore largement minoritaires et rares sont ceux qui en vivent.
bloggerslorrainsengages
24 novembre, 2012 à 12:55
Alors que sa tradition trufficole a été interrompue au milieu du XXème siècle, la Lorraine produit désormais près de trois tonnes par an du précieux diamant noir. La fête qui lui est consacré à Pulnoy est devenue le plus grand marché de l’Est de la France. Mais la filière a encore du mal à se structurer, car tous les acteurs n’ont pas encore pris conscience de l’intérêt économique de cette production.
Pour ceux qui apprécient la truffe, il faut également savoir qu’il n’y a que deux moyens de s’en procurer : en acheter sur un marché ou bien planter des arbres et attendre entre six et dix ans que cela pousse. La cueillette en forêt est en effet une activité illégale, surtout si elle est pratiquée avec une pioche qui saccage les gisements, en général pour revendre les truffes au marché noir. Les truffes qui poussent dans nos bois et forêts appartiennent forcément à quelqu’un, un propriétaire particulier ou bien une commune.
Groupe BLE Lorraine
3 décembre, 2017 à 23:35
Onze ans après la plantation de mille chênes, pins, noisetiers, charmes et tilleuls, les premières truffes de Bourgogne ont été récoltées dans la carrière de la cimenterie de Héming, dans le Pays de Sarrebourg. Le site d’1,7 hectare a en effet été réhabilité en truffière artificielle.