De plus en plus de pèlerins venus du Nord de l’Europe sillonnent les routes et les chemins de Lorraine en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle. Si bien que leur bâton, appelé également « bourdon », commencent de plus en plus à résonner le long de la Moselle. A tel point que certains se penchent désormais sérieusement sur la manière d’attirer et d’accompagner les courageux randonneurs qui partent vers la lointaine Galice, où reposent les reliques de l’apôtre Saint-Jacques.
On estime qu’un peu plus de 200 personnes passent chaque année par le Val de Moselle, tout comme à la cathédrale de Metz où ils reçoivent un tampon sur leur «credencial», passeport que tout pèlerin porte sur lui et qu’il fait valider à chaque étape, afin de recevoir son certificat une fois arrivé à Compostelle. Dans le Pays des Trois-Frontières, ce sont quasiment tous des Allemands qui transitent. Or, si en Allemagne les chemins sont balisés depuis longtemps mais aussi et surtout leurs à-côtés, notamment les hébergements, en Lorraine, ces mêmes sentiers s’apparentent à une véritable traversée du désert, faute de panneaux indicatifs et de repères. Les choses commencent cela dit à changer petit à petit. En effet, de nombreux Lorrains qui reviennent de Compostelle sont sensibles à ces problèmes et travaillent afin d’améliorer et de mettre en valeur le parcours dans leurs propres territoires. Depuis mars dernier, un chemin «GR 5F» permet ainsi de relier Apach à Metz, via Veckring et Vigy. De même, la tour de l’Horloge, à Sierck-les-Bains, pourrait bientôt devenir un relais de pèlerins en marche vers Compostelle. Et si le miracle avait lieu …