La centrale d’Air Liquide, à Richemont, fête ses 50 ans. Air Liquide est très présent dans tous les grands bassins industriels, comme celui de Lorraine, province qui figure dans le trio de tête en France. Rappelons qu’Air Liquide est un grand groupe séculaire, leader mondial des gaz pour l’industrie, la santé et l’environnement. La société est présente dans 75 pays et compte 42 300 collaborateurs, pour un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros par an.
En Lorraine, Air Liquide représente environ 400 emplois répartis sur 20 sites. Le plus directement connecté d’entre eux à la grande industrie, que ce soit la sidérurgie, la métallurgie ou la chimie, est sans conteste celui de Richemont. Cette centrale fut construite en 1959. Baptisée « Oxylor », elle fut inaugurée en mai 1960, afin de répondre aux besoins des usines avoisinantes de la sidérurgie, fortes consommatrices d’oxygène, tant en Lorraine qu’au Luxembourg. C’était à l’origine un complexe unique en Europe, une usine conçue sur mesure pour les industriels.
Aujourd’hui, la capacité de Richemont dépasse 1 700 tonnes/jour. L’évolution des technologies de production, la modernisation engagée sur place avec un fonctionnement en autocontrôle qui garantit une sécurité sans pareille sur les 8 hectares d’installations, ainsi que la distribution vers ses principaux clients via 673 km de conduites, assurent une quasi-pérennité à cette centrale qui emploie 34 personnes. Les colonnes de distillation et les grandes cuves de stockage de gaz liquéfié (oxygène, azote ou argon) côtoient l’alimentation électrique des compresseurs qui aspirent l’air avant de le refroidir pour le liquéfier et en faciliter la séparation des composantes dans les colonnes. Richemont alimente par gazoduc les usines de la sidérurgie, la métallurgie et de Saint-Gobain PAM pour fabriquer ses tuyaux de fonte, mais aussi la plateforme pétrochimique de Carling-Saint-Avold ou encore Ineos à Sarralbe. La centrale fournit également le secteur de la santé et ses 10 000 clients en Lorraine, dans la mesure où elle livre en oxygène liquide à usage médical les hôpitaux et les maisons de santé.
Si l’usine a dû réduire la voilure en 2009 en raison de la baisse d’activité dans l’industrie, le redémarrage des hauts fourneaux d’ArcelorMittal en 2010 (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/02/18/redemarrage-du-second-haut-fourneau-de-hayange-florange/) a permis de relancer la production.
(Source : presse régionale)