La petite ville d’Augny et ses 2 442 habitants sont trop souvent assimilés à l’immense zone commerciale et à la Base Aérienne 128 aux portes de Metz. Pourtant, la commune recèle une très riche histoire. Découvrons-la ensemble. Pour cela, plongeons l’espace d’un instant dans le passé…
Au Moyen-âge, les « écorcheurs » et autres soldats des Comtes de Bar pillaient et brûlaient les villages autour de Metz, comme Augny. C’est dans ce climat d’insécurité qu’un système de défense fut mis au point avec les églises fortifiées et les fermes-châteaux qui forment une véritable ceinture autour de la cité messine. Leurs tours, pont-levis et certains éléments architecturaux permettent de distinguer ces dernières bâtisses du reste de l’habitat. A noter qu’une trentaine de ces fermes maillaient l’espace messin dans un rayon de 10 km autour de la cité. Le plus souvent propriété des congrégations, elles étaient la richesse des communautés religieuses. Au XIVème siècle, les patriciens messins prirent leur relève et ce fut à ce moment-là qu’à la fonction productive s’ajouta la mission défensive. Grâce à ces véritables places fortes, un refuge fut offert aux gens de la campagne. Deux de ces fermes subsistent sur le territoire d’Augny, à savoir les fermes de Grosyeulx et de Prayelle, qui conservent encore quelques aspects de leurs fonctions du XIVème siècle. A noter également que de nombreux habitants de la commune se réfugiaient en ces temps troubles à la tour Saint-Benoît.
Construit au XIXème siècle, le domaine de Mazenod, qui s’étend sur une douzaine d’hectares, était jusqu’à peu géré par les pères Oblats, avant d’être racheté par la commune. Le bâtiment de la ferme a récemment fait l’objet d’une réhabilitation complète afin d’accueillir le complexe municipal d’Augny, avec une salle omnisports, des ateliers municipaux et une salle d’accueil destinée aux jeunes. La chapelle du domaine pourrait peut-être se reconvertir en lieu de résidence et de représentation pour les artistes, ce qui nécessiterait de réaliser des travaux importants, sans pour autant en enlever le cachet. La mairie envisage également d’agrandir le parc, de le sécuriser, d’y ouvrir des chemins et d’assainir l’étang.
Signalons enfin qu’un bunker est visible rue de Metz. Celui-ci date de la Seconde Guerre Mondiale et servait de centrale téléphonique aux Allemands.
(Source : presse régionale)