Le Mont Saint-Germain est un promontoire rocheux de 313 mètres de haut qui domine l’agglomération messine, au même titre que le Mont Saint-Quentin.
Un important site historique et archéologique se trouve à son sommet. La vue magnifique qu’il offre, ainsi que le prieuré en ruines attirent les touristes et les randonneurs en quête de dépaysement. De là, le voyageur solitaire contemple la vallée de la Moselle au-dessus des nuages. Il faut dire que le lieu renferme un charme impénétrable et indescriptible. Les ruines et leur silhouette mystique et énigmatique parlent d’elles-mêmes. Elles évoquent le Moyen-âge par les murs encore debout, la période mérovingienne par les plus anciens sarcophages de pierre, mais aussi le siège désastreux du château du XIIème siècle, dont les bases des tours rondes rappellent encore le souvenir.
Vestiges du prieuré sur le Mont-Saint-Germain (Crédits photo : Wikipédia)
Plus loin, sous le talus des pins, émerge une légende en point d’interrogation, celle d’un mur celte composé d’un fossé et d’une palissade, datant sous doute de la Tène (- 480 à 0). Les hommes ont en effet peuplé ce site depuis la nuit des temps. Les fouilles archéologiques poursuivies entre 1967 et 1991 ont livré de nombreux secrets de ce lieu magique et envoûtant, recouvert de neige en hiver et accablé par la chaleur l’été. Ces éléments du passé sont aujourd’hui dévoilés dans une salle à côté du centre socioculturel de Châtel-Saint-Germain. On peut y admirer des boulets, des fibules, des armes et des poteries, le tout accompagné d’explications techniques et historiques. Autant de souvenirs d’une présence oubliée, celle d’hommes réfugiés sur ce mont dès l’âge de la pierre polie, lors du Néolithique final, vers – 3 000 ans avant Jésus-Christ.
Afin de permettre la valorisation du site, qui ne peut d’ailleurs aller qu’en s’améliorant tant celle-ci est pour le moment et de manière incroyable inexistante, 15 panneaux informatifs se fondant dans le paysage devraient être installés. Des signalisations seront de même mises en place dès l’entrée de la commune de Châtel-Saint-Germain et sans doute même à partir de Moulins-lès-Metz. Enfin, une table d’orientation pourrait être ajoutée au promontoire rocheux.