Un village d’enfants a dernièrement été inauguré à Bar-le-Duc, afin d’accueillir des jeunes que la justice a retiré à la garde de leurs parents. Des enfants qui ont tous subi des traumatismes graves et qu’il faut à tout prix raccrocher à la vie.
Dans la Meuse, 596 enfants sont actuellement séparés de leurs familles naturelles, dans l’incapacité d’assurer leur sécurité et leur bien-être. Les deux tiers d’entre eux sont confiés à des familles d’accueil, ce qui constitue généralement la meilleure solution. Mais pour les quelque 10 % de ces enfants inclus dans des fratries, un village apporte une solution plus adaptée, qui leur permet de préserver leurs liens dans la durée et la stabilité.
Composé de pavillons-logements pouvant accueillir chacun une demi-douzaine d’enfants, le village de Bar-le-Duc regroupe 42 pensionnaires confiés à 26 éducateurs familiaux. Ceux-ci, réunis en trinômes, se relaient jour et nuit pour leur assurer un cadre familial, les protéger et prendre en charge leur éducation, en attendant peut-être que leurs parents naturels soient à nouveau en mesure de les retrouver. A noter que le village meusien est le seul que propose le Mouvement pour les Villages d’Enfants (MVE) en Lorraine. Les villages de Marange-Silvange, en Moselle, et de Jarville, en Meuthe-et-Moselle, sont en en effet sous l’égide de l’association SOS Villages d’enfants. Ces deux organisations assurent en fait la même mission, qui consiste à accueillir les fratries qui leur sont confiées par les services de l’aide sociale à l’enfance. Si l’association SOS Villages d’enfants est la plus ancienne et la plus importante, elle privilégie le principe des « mères SOS », qui veillent sur les jeunes, en principe jusqu’à ce qu’ils soient autonomes. Tandis que le MVE a fait le choix d’un encadrement plus professionnalisé.
(Source : presse régionale)