En puisant une eau chaude aux vertus thérapeutiques, Nancy mise sur un pôle aquatique qui surfe sur l’air du temps. Le projet est en marche ! Une bonne nouvelle sur le front de la détente, des loisirs et du tourisme en Lorraine. Si bien que ce qui semblait être il y a quelques années une utopie est véritablement en train de prendre forme.
La cité ducale pourrait ainsi accueillir des curistes en misant sur un triptyque forme, détente et santé. C’est en tout cas l’ambition de la Communauté Urbaine du Grand Nancy (CUGN) qui a décidé de tirer partie de cet atout qu’est l’eau thermale nancéienne, source jumelle de celle qui jaillit à Amnéville-les-thermes. En effet, avec la même eau, puisée à 800 mètres de profondeur qui provient du même aquifère à 36-37 °C, Nancy devrait pouvoir proposer une offre très étendue et comparable à celle de la station thermale mosellane.
L’objectif est d’obtenir de l’académie nationale de médecine le label eau minérale qui permettra d’utiliser la source à des fins thérapeutiques. Dans cette optique, un travail va dans un premier temps être mené avec des patients atteints d’arthrose du genou, recrutés pour la phase expérimentale, à travers une étude thermo-médicale qui sera lancée avec le CHU de Nancy.
Le projet nancéien s’articule autour de la piscine ronde, chef-d’œuvre de l’Art Nouveau, avec ses mosaïques bleu-vert et son bassin à colonnes. Un cadre magnifique qui s’associe très bien avec le thermalisme. Un pôle de l’eau proposant des activités médico-sportives et de bien-être serait en outre mis en place, dans la mesure où il s’agit de séduire un public large, qui recherche un espace de remise en forme et de détente, et un autre attiré par les vertus thérapeutiques de l’eau. C’est pour cette raison que des soins bouillonnants, des massages, de la rééducation, des applications de boue, ou encore des douches à jets seront proposés.
A la fin du mois de juin, la piscine ronde sera fermée au public et entrera dans une phase de travaux afin d’accueillir, dans un an, les premiers patients. En attendant, il restera également à entreprendre un nouveau forage afin de capter la nappe de grès vosgiens et de puiser une eau déjà chaude.
(Source : presse régionale)
bloggerslorrainsengages
26 octobre, 2011 à 23:34
Les porteurs du projet de Nancy Thermal ont dernièrement visité plusieurs établissements thermaux en France, dont Enghien avec ses installations se trouvent en centre-ville comme à Nancy, Aix-les-Bains, Dax ou encore Gréoux-les-Bains, mais aussi Fribourg et Baden-Baden en Allemagne.
Cette tournée avait pour but d’affiner le projet nancéien, afin de mettre en valeur ses atouts. La cité ducale entend en effet relever le défi architectural en créant une atmosphère particulière et un environnement pour exploiter tout le potentiel de la source, notamment en ce qui concerne le traitement de la fibromyalgie. Grâce à sa faculté de médecine, son école de kinésithérapie et son service de rééducation fonctionnelle, Nancy a tout pour constituer une société savante qui pourrait définir des protocoles et élaborer des prises en charge. La ville envisage ainsi d’inventer le thermalisme et le bien-être du XXIème siècle.
bloggerslorrainsengages
6 novembre, 2011 à 23:41
En attendant que le centre aquatique de Nancy Thermal ne redevienne un espace dédié à la détente et au thermalisme, la piscine ronde a retrouvé ses lustres d’autrefois. Fermée depuis près d’un an, elle est à nouveau ouverte au public après 500 000 euros de travaux. L’étanchéité de la coupole a été totalement revue, les peintures refaites à neuf, les douches et les vestiaires dépoussiérés et l’énorme machinerie sous le bassin totalement réaménagée pour recevoir et déferriser l’eau de la nappe avant qu’elle ne jaillisse des fontaines à une température de 32°C. En réalité, elle sort de la source à 36°C et perd degrés lors de son passage dans les tuyaux.
Le bassin a dernièrement été rempli d’eau thermale. Une eau forée à 848 mètres de profondeur dans le grès vosgien. La même eau qu’à Vittel et Amnéville.
280 cobayes s’apprêtent à jouer les curistes dans le cadre d’une étude de 7 mois censée démontrer les bienfaits des eaux nancéiennes, notamment sur l’arthrose du genou. Les investigations menées par les spécialistes du CHU de Nancy ont en effet retenu comme indication thérapeutique le traitement des affections locomotrices et notamment des maladies rhumatismales. Pour accueillir au mieux les patients, un espace de 540 mètres carrés a été réaménagé avec de nouvelles baignoires d’hydromassage, des douches à jets, des espaces de relaxation, des boxes pour les applications de boues et un cabinet médical. La cité ducale devrait recevoir le Label Nancy Ville Thermale à l’issue de cette étude grandeur nature. Un juste retour aux sources puisque ce statut fut attribué en 1911 avant d’être perdu entre les deux guerres. A l’époque, Louis Lanternier, pionnier du thermalisme nancéien, rêvait de faire construire un site thermal avec des jardins à la française, un théâtre, un parc d’attractions et un hôtel de 300 lits. Seule la piscine vit finalement le jour.