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Droit Local et Université

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Actuellement, sur les bancs de la faculté de Metz, 26 séminaristes suivent le cycle de théologie. Au nom de la laïcité de la future Université de Lorraine (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2008/12/09/le-label-campus-pour-luniversite-lorraine/), certains demandent que l’Eglise assure ses propres formations. Il faudrait alors que le département de théologie de Metz abandonne tout caractère religieux, ce qui serait pour le moins paradoxal, au sens propre des termes. Rappelons que le Grand séminaire, avenue Jean-XXIII à Metz, abrite des salles de cours universitaires. Le Centre Autonome d’Enseignement de Pédagogie Religieuse (CAEPR), autrement dit le département de théologie de l’université Paul-Verlaine de Metz, forme 120 étudiants, dont 26 séminaristes. Ces derniers deviendront les futurs prêtres des diocèses de Metz, Verdun, Saint-Dié et Nancy. Il en est ainsi depuis que la cité ducale a fermé son séminaire en 2002. Or en 2012, l’Université de Lorraine devrait normalement voir le jour. Certains estiment que les clercs et les laïques qui travaillent pour l’Eglise doivent être formés par celle-ci sur ses fonds propres, dans la mesure où aucun crédit public ne doit être attribué à un département à finalité religieuse. En France, c’est la fonction des séminaires. Sauf que la France et une partie de la Lorraine ne sont plus sous régime concordataire depuis la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905. L’Alsace et la Moselle étant alors annexées, le Concordat de 1801 y est ainsi resté en vigueur. C’est pourquoi les prêtres, les laïques en mission, les pasteurs et les rabbins sont encore rémunérés par l’Etat français. L’Université de Lorraine devra donc trouver une réponse appropriée à cette particularité. Il n’est cependant absolument pas envisageable de remettre en question le Droit Local.  

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Un commentaire

  1. Marsyas

    16 mars, 2010 à 12:07

    Mais il ne saurait être question non plus d’étendre le droit local à la Lorraine sud, ce qui serait de facto le cas dans une UdL comportant un département de théologie. On ne peut pas transiger avec la laïcité et le principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat : il ne doit donc pas y avoir de département de théologie dans une UdL.

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