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L’Art Nouveau en Lorraine

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A l’approche du XXème siècle, la Lorraine connaît avec l’Art Nouveau l’un des plus grands moments de son histoire artistique. A Nancy, ce courant prend le nom d’Ecole de Nancy. Cette éclosion, qui marrie l’art à l’industrie, trouve une traduction originale dans la cité ducale avec de grands noms comme Gallé, Daum, Majorelle, Vallin ou Gruber. Toutes les disciplines, verrerie, mobilier, vitrail, céramique, cuir, ferronnerie, architecture … participent à ce vaste mouvement de rénovation des arts décoratifs.

Brasserie Excelsior Nancy

La Brasserie Excelsior à Nancy (Crédits photo : Arie m den toom)

En conférant une qualité artistique aux objets manufacturés, les créateurs de l’Ecole de Nancy donnèrent naissance à un certain dynamisme retrouvé. Emile Gallé, chef de file de l’Ecole de Nancy, mais aussi Daum, Gruber ou Majorelle s’attaquèrent de front à la production en grande série. Pour ces artistes lorrains, la nature est une source d’inspiration majeure. La fantaisie de la couleur et de la matière règne en maître. Il faut découvrir les verreries d’Antonin Daum, les vitraux de Jacques Gruber, les peintures et reliures de Victor Prouvé, les meubles sculptés de Louis Majorelle ou encore d’Eugène Vallin pour s’en rendre compte. Renouvelant l’art et la culture lorraine, tous ne firent qu’accroître la réputation internationale de l’Art Nouveau nancéien. 

Ce vaste mouvement marque encore aujourd’hui la cité ducale. Louis Majorelle confia ainsi à l’architecte Henri Sauvage l’élaboration de sa maison à Nancy. C’est la première maison dite « Art Nouveau » de la ville lorraine. Bientôt tout Nancy réclama ce nouveau courant artistique qui se fit admirer dans de nombreux bâtiments emblématiques de la ville, comme la Chambre de Commerce et d’Industrie, la brasserie Excelsior, le Crédit Lyonnais, ou encore les Magasins Réunis. Cela dit, le visiteur devra avant tout s’arrêter au musée de l’Ecole de Nancy et à la Villa Majorelle pour mieux s’imprégner de ce courant. 

Une escapade à la Maison du Verre et du Cristal de Meisenthal s’impose enfin. Le site, appuyé sur les contreforts des Vosges du Nord, abritait autrefois l’ancienne verrerie, où Emile Gallé, initié à l’art du verre, fit de Meisenthal le « berceau du verre Art nouveau » en Lorraine. La visite se complétera avec la découverte du Centre International d’Art Verrier, où vous observerez les souffleurs de verre à l’œuvre. 

(Source : Tourisme en Lorraine)

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2 Commentaires

  1. Groupe BLE Lorraine

    18 octobre, 2013 à 22:06

    Les grands bureaux des Aciéries de Longwy, aujourd’hui squattés, renfermaient l’escalier majestueux baigné par 27 verrières Art Déco. Si Louis Majorelle en avait réalisé les dessins, ces verrières ne furent exécutées qu’après sa mort entre les deux guerres mondiales pour le compte des Ateliers Majorelle. Le vitrail central représente la coulée de l’acier en fusion. L’ensemble, classé Monument historique, se visite aujourd’hui à la Maison de la formation à Longlaville.

  2. Groupe BLE Lorraine

    16 mars, 2016 à 23:34

    Une souscription a dernièrement permis d’acquérir le lustre « aux algues » de Louis Majorelle. En attendant son installation définitive dans la cage d’escalier de la Villa Majorelle, le public peut l’admirer au Musée de l’Ecole de Nancy.

    L’objet a été proposé à 15 000 euros, auxquels il a fallu ajouter 10 000 euros de restauration. Lancée fin 2014, la souscription a permis de récolter 22 400 euros, répartis en 140 chèques d’un montant allant de huit à 5 000 euros. « Les Galeries Lafayette » de Paris ont été le mécène le plus généreux. Il faut dire que l’enseigne entretient un lien étroit avec l’Ecole de Nancy puisqu’elle possède une verrière de Gruber et une rampe d’escalier de Majorelle.

    Exceptionnel par sa beauté et sa modernité, le lustre est d’autant plus remarquable pour les collections nancéiennes qu’il est le fruit de la collaboration de Louis Majorelle pour la structure, de Gruber pour la partie en verre et de Daum pour les corolles enserrant les ampoules.

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