Après avoir vu s’envoler il y a un mois l’espoir d’accueillir l’américain First Solar et son usine de panneaux photovoltaïques au potentiel de 400 emplois en raison d’une capacité insuffisante d’épuration des eaux, Toul vient de découvrir un nouveau projet de revitalisation de son ancienne base aérienne 136, désaffectée depuis 2004. Le groupe EDF via sa filiale EDF Energies Nouvelles devrait investir sur cet ancien site de l’OTAN devenu friche militaire 434 millions d’euros pour construire une immense centrale photovoltaïque avec des panneaux solaires. C’est d’ailleurs à l’heure actuelle le plus grand projet au monde de ce type. La centrale photovoltaïque, étalée sur plus de 400 hectares, aura une puissance de 143 mégawatts, soit l’électricité nécessaire pour alimenter une ville de 62 000 habitants. Elle assurera des revenus annuels de plus de 1,3 million d’euros à la Lorraine, au département et aux trois communes dont dépend l’ancien terrain de l’armée. Une manne pour ces collectivités locales, à laquelle s’ajoutera la création de quinze emplois pour la gestion du site. Le chantier, qui suppose la dépollution et le désamiantage des installations de la base mobilisera quant à lui près de 150 personnes dont une majorité issues d’entreprises locales. Il y a en effet une partie du site où il faudra démolir une centaine de bâtiments, dans la mesure où ils renferment tous de l’amiante. Il y a également des cuves de mazout enterrées. Cela dit, l’ancienne base de Toul-Rozières est en grande partie vierge d’installation. Pressé de faire avancer le dossier, le groupe énergétique devrait déposer le permis de construire de la centrale avant l’été. Mais plutôt que d’acquérir le site, évalué à 8,4 millions d’euros, EDF Energies Nouvelles le louera au ministère français de la défense, dans le cadre d’un bail emphytéotique de 22 ans, pour un loyer annuel de l’ordre d’un million d’euros. A l’issue de ce bail, s’il n’est pas renouvelé, la filiale d’EDF s’engage à démanteler et à recycler les panneaux solaires. Les travaux devraient démarrer à l’automne 2011 pour une mise en service d’une première tranche en 2012. Les acteurs locaux misent enfin sur des retombées touristiques en raison de la création d’un conservatoire de l’histoire de la base avec une exposition d’avions dans des petits hangars, d’une maison des énergies renouvelables et du reboisement d’une grande partie du site.
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HAUMANT
12 mars, 2010 à 14:45
Bonjour,
Dommage. Il y avait 400 emplois potentiels avec la venue de FIRST SOLAR (entreprise de fabrication de panneaux solaires) en Lorraine. Finalement, fin 2009, cette Société a décidé de s’installer en Aquitaine, sur site plus rapide à aménager semble-t-il. A la place, on crée certes une grande centrale solaire pour récupérer l’énergie solaire, mais comme il n’y aura aucun emploi de fabrication, il n’y aura au total que 15 salariés permanents. On va ainsi consacrer un terrain viabilisé de plus de 420 hectares pour 15 emplois…alors que n’importe quel autre projet de zone d’activités sur une surface aussi grande aurait permis la création de centaine ou milliers d’emplois.
L’ambition de l’Etat pour le Toulois est décidément bien maigre en emplois…et inutilement médiatique.
OH54
blogerslorrainsengages
13 mars, 2010 à 13:09
L’acte de naissance de la future centrale photovoltaïque de Toul-Rosières a dernièrement été signé. En présence du premier ministre français, les responsables d’EDF Energies Nouvelles et de France Domaine, l’organisme de l’Etat propriétaire de l’ancienne base aérienne, ont en effet approuvé la convention d’occupation.
bloggerslorrainsengages
1 septembre, 2011 à 22:12
250 000 panneaux photovoltaïques ont déjà été posés. 1,8 millions doivent être installés.
bloggerslorrainsengages
10 septembre, 2011 à 0:16
La centrale est prévue pour produire de l’électricité pour environ 62 000 habitants. Elle pourrait même participer au développement touristique de Toul (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/05/29/vous-ferez-bien-un-detour-par-toul/).
Parmi toutes les possibilités d’implantation d’une telle structure qu’il y avait dans la région, l’ancienne base aérienne de Toul-Rosières était le plus judicieuse. D’autres sites, plus petits, étaient en effet à l’étude, mais ils ont été gelés (provisoirement ?) pour des raisons écologiques.
Par ailleurs, il serait également question de la construction d’une centrale solaire à Domgermain, sur le terrain de l’Etablissement Matériel de l’Armée de Terre (ETAMAT) qui n’est plus utilisé depuis les iniques et odieuses restructurations militaires (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/restructurations-militaires-2/). Cela dit, l’armée ne désire pas vendre dans l’immédiat et la municipalité entend tirer de ce projet, qui est loin de faire l’unanimité, un bénéfice électoral.