Clairement affichée au début des années 2000, la volonté d’implanter au CHU de Nancy-Brabois un plateau de chirurgie cardio-pédiatrique de référence pour tout le Grand Est a vécu. La faute à un manque d’unité. Alors que nous nous efforçons de promouvoir et de défendre l’unité de toute la Lorraine, dans l’intérêt général, certains continuent d’œuvrer de manière égoïste et irresponsable à la fracture entre le Sud et le Nord lorrain, dans l’unique but d’assouvir leur soif de pouvoir et d’améliorer leur misérable condition. L’échec de la création d’un pôle de chirurgie cardio-plastique à l’intention du Grand-Est au CHU Brabois de Nancy en constitue un nouvel exemple, aussi ignoble que condamnable. D’autant plus que s’est rajouté dans cette bien sombre affaire la pression exercée par le lobbying alsacien.
C’était pourtant un beau projet, ambitieux et généreux. Le pôle en question devait traiter les enfants atteints de malformations cardiaques venus de Nancy, Metz, Strasbourg, Dijon et Besançon. Mais aujourd’hui, la chirurgie cardio-pédiatrique lorraine n’est plus qu’un souvenir. Si cette unité fonctionnelle de chirurgie à Nancy n’a certes pas pu atteindre les seuils exigés par le Schéma Interrégional d’Organisation Sanitaire, à savoir notamment un minimum de 150 patients opérés annuellement, il est bien difficile de ne pas voir se dessiner en filigrane des causes non avouées, cachées aux yeux du peuple car beaucoup trop honteuses, comme des rivalités de personnes, des vieilles rancœurs ou encore des questions de leadership. Il faut dire à ce propos que Metz et Strasbourg n’ont pas du tout joué le jeu, alors qu’il s’agissait quand même d’une question de santé publique ! Si entre Nancy et Metz, les choses n’ont jamais été simples depuis l’influence française au XVIIème siècle pour fragiliser la Lorraine et la désolidariser, les Strasbourgeois n’ont vu dans ce projet qu’une menace pour leur pseudo-leadership sous prétexte de capitale européenne.
En attendant et pour rappeler aux acteurs la dure réalité du quotidien, les petits malades, parfois des nourrissons de quelques jours, sont obligés d’aller se faire opérer à Paris, avec tout ce que cela suppose de complications logistiques pour les parents qui veulent être au chevet de leur enfant. Une honte et un regret pour la cité ducale, qui a précisément une grande histoire de cardiologie pédiatrique.