Albert Fagioli nous a dernièrement contactés afin que nous vous présentions son livre passionnant, Le Testament du Duc d’Enghien. C’est avec générosité que nous avons accepté sa proposition.
Son ouvrage élucide l’une des plus grandes énigmes trésorières du XXème siècle. En 1927, le petit village de Marthille, dans le Pays du Saulnois, en Lorraine, défraya la chronique avec la fabuleuse découverte de Gaston Masculier. C’est en effet en 1925 que ce jeune homme discret remarqua par hasard, dans l’épaisseur d’un livre de messe, un testament de quatre pages, dont la dernière était écrite en lettre de sang. Le mystérieux auteur y exprimait ses dernières volontés dans l’urgence, peu de temps avant son exécution. Masculier ne montra le manuscrit à personne, sinon à un ami de confiance, avec lequel il signa un contrat de confidentialité. Il déclara ensuite à la presse qu’ils avaient recopié puis détruit l’original. Mais les deux amis avaient eu beaucoup de mal à le décrypter, car de nombreuses lettres situées dans les pliures du parchemin étaient illisibles. Certaines parties n’étaient pas rédigées et dans ces blancs se trouvaient des chiffres. Le testament était manifestement codé. Cet essai d’Albert Fagioli répond à toutes les questions restées sans réponse à l’époque et lève le voile sur la véritable identité de testamentaire, à savoir le duc d’Enghien. Il est le fruit de plus de dix années de recherche.
Il s’agit en effet de la révision du testament du Duc d’Enghien, fils du Duc de Bourbon, petit-fils du prince de Condé, dont il commença la rédaction dans la prison de Strasbourg. Il la termina tant bien que mal dans celle de Vincennes, avec pour seules encre et plume à sa disposition, son propre sang et un morceau de bois. Enghien lui donna la même date que son premier testament, rédigé en 1802 et confisqué par les agents de Bonaparte, lors de son arrestation. Il y léguait toute sa fortune à sa femme et à sa fille. Il stipula notamment qu’au cas où ceux-ci viendraient à disparaître, il cédait tout à l’église, ce qui incita Masculier à détruire l’original. C’est en tout cas ce qui fût dit à la presse de l’époque.
Il est émouvant, 200 ans après cette triste histoire, d’évoquer cette arrestation illégale en territoire étranger commanditée par le Premier Consul. Celui-ci ordonna en effet la capture d’un prince de sang dans un pays neutre. Bonaparte réunit à la hâte un tribunal pour juger et condamner le malheureux prince. Un certain général Savary fut nommé pour superviser et faire appliquer un verdict sans surprise, la mort par fusillade. Et c’est ce qu’il fit à la lettre et avec un zèle déplacé. On comprend pourquoi le nom de Savary fut cité dans les dernières lignes du testament. Le Duc y dénonça ainsi son bourreau, le chef de la police chargé de l’exécuter.
Ce livre révèle enfin une descendance secrète entre Charlotte de Rohan-Rochefort et le Duc d’Enghien, une descendance féminine … Avis aux amateurs du genre.
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